A la veille de l'ouverture du procès de Vital Kamerhe en appel à la cour de cassation, plusieurs centaines de militants, cadres et sympathisants de l'UNC Sud-Kivu ont été dans les rues de Bukavu pour exiger l'acquittement de leur leader.
Ils avaient différents messages pour exiger l'acquittement et la libération de Vital Kamerhe au second degré.
" Tous pour l'acquittement du leader Vital Kamerhe. Vos maisons sont là, libérez l'innocent Vital Kamerhe. Libérez Vital Kamerhe, pas de preuves, pas de condamnation" tels les messages de ces combattants et cadres.
Des députés provinciaux et membres de tous les rangs ont été également dans la rue pour la même cause.
" Les maisons préfabriquées existent et puis l'absence des preuves d'un quelconque détournement et puis quelqu'un est condamné à 20 ans, je crois qu'il y a une incohérence" a dit le député provincial Homer Bulakali.
" Nous marchons pour demander l'acquittement pure et simple de notre président Vital Kamerhe victime d'un acharnement politique" ajoute Augustin Bulimuntu un autre député provincial
" La ville de Bukavu s'est réveillée comme un seul homme pour dire non à l'acharnement politique contre Vital Kamerhe", a rétorqué Fidèle Mugisho, président de la ligue des jeunes UNC ville de Bukavu.
Dans son mémorandum adressé au président de la République, l'UNC Sud-Kivu est revenue sur la situation actuelle des maisons préfabriquées dont les unes sont dans différents ports des pays voisins.
" Les maisons préfabriquées prétendues détournées sont les unes entrain d'être envahies par les herbes au camp Tshatshi, et les autres moisissent au port de Dar-es Salaam en Tanzanie, de Lobito en Angola et de Matadi en RDC. Nous espérons que celles qui moisissent en Angola, en Tanzanie et au port de Matadi seront à tous les moins ramenées à nos concitoyens de Goma qui sont entrain dans la nature en dormant à la belle étoile, et pourtant leur République a dépensé des millions de dollars pour les acheter, ne dit-on pas que chaque événement est une occasion pour mieux faire" dit le mémorandum lu par le président interfédéral de l'UNC Sud-Kivu maître Daniel Lwaboshi.
Et de conclure:
" Sans crainte, nous pouvons donc affirmer qu'en libérant Kamerhe, on aura libéré toute la nation congolaise. A travers ce mémorandum, qu'il soit compris une fois pour toute que nous sommes fatigués de voir notre digne fils resté en prison, voilà pourquoi nous exigeons son acquittement et sa libération car nous avons fini par comprendre que l'objectif de l'ennemi de notre pays est d'effacer notre leader dans la mémoire collective mais il va déchanter car nous ne baisseront jamais les bras tant que ce grand homme ne retrouvera sa place qui n'est pas la prison mais au service de son pays.
Condamné à 20 ans de travaux forcés au premier degré, les avocats de Vital Kamerhe sont allés au second degré et le procès s'ouvre le 31 mars à la cour d'appel de la Gombe de Kinshasa.
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Justin Mwamba