Le ministre de la justice et garde des sceaux ad intérim, Samuel Mbemba, participe depuis lundi 7 juillet à New-York (USA), à l’assemblée générale extraordinaire des Etats sur les amendements de Kampala, dont l’objectif majeur est de rendre la Cour Pénale Internationale (CPI) compétente à réprimer les Etats et les individus auteurs de crimes d’agression.
Ce membre du gouvernement Suminwa, parti représenter la RDC à ces assises, a démontré qu’autant la Haye juge les conséquences du crime d’agression : le génocide, crime de guerre et le crime contre l’humanité, autant elle doit statuer sur le crime d’agression, soulignant l’urgence pour la CPI d’ajouter ce crime sur la liste d’infractions qu’elle poursuit.
« Nous sommes aux Nations unies, ici à New York, dans le cadre de l'Assemblée générale extraordinaire des États parties de la CPI pour traiter des amendements de Kampala en rapport avec le crime d’agression. La position de la République démocratique du Congo est connue et c'est ce que nous avons fait savoir ici. C’est que la CPI est actuellement compétente pour le crime de génocide, le crime de guerre et le crime contre l’humanité, qui sont des crimes résultant du crime d’agression. Donc il est important que la CPI soit aussi compétente à l’égard du crime d’agression. Nous avons donc donné cette position de la République démocratique du Congo et nous travaillons dans ce sens-là pour que cela arrive », a-t-il déclaré.
Samuel Mbemba rappelle que si la cour pénale internationale se déclare compétente à réprimer le crime d’agression, elle appellera par devant elle tous les Etats et individus qui agressent la République Démocratique du Congo, à l’instar du Rwanda.
Les Amendements de Kampala sont deux résolutions adoptées en 2010 lors de la Conférence de révision du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI). Ces amendements concernent les crimes relevant de la compétence de la CPI, notamment les crimes de guerre et le crime d'agression. Ils visent à renforcer le cadre juridique international pour lutter contre l'impunité des crimes les plus graves.
Samyr LUKOMBO