L’épidémie de choléra fait rage actuellement en RDC. Au regard de la progression rapide de la maladie, le ministre de la santé publique, hygiène et prévoyance sociale a pris la parole ce jeudi 10 juillet pour présenter la situation épidémiologique. Roger Kamba a révélé que le pays traverse une « crise sanitaire critique » à la suite des différentes catastrophes et mouvements massifs des déplacés travers le pays.
A ce jour, dit-il, 1601 cas ont été notifiés ; 22 décès enregistrés ; 83 échantillons de selles prélevés et analysés dont 35 positifs ; soit un taux de positivité de 42% ; 11 zones de santé se préparent à la vaccination réactive et une requête en cours de traitement pour la vaccination réactive dans la ville de Kinshasa ; 137 zones de santé touchées ; 17 provinces affectées dont la Tshopo en tête de liste avec 793 cas, soit 49,5%.
« Nous sommes actuellement très engagés avec deux épidémies: Mpox et choléra. Par rapport au choléra nous sommes à la 27e semaine de surveillance de cette maladie, nous avons déjà à peu près 17 provinces qui ont notifié des cas confirmés ou des cas suspects. Cela veut dire que nous sommes en phase aiguë de l’épidémie qui est encore en train de monter. Pour la ville province de Kinshasa nous sommes à 25 zones de santé touchées qui ont notifiés des cas confirmés, sur les 75 zones que compte la ville. Depuis le début de l’épidémie nous sommes à plus de 33.000 cas signalés avec un taux de létalité lié autour de 2% au niveau du pays. A Kinshasa on a 130 cas qui sont déclarés chaque semaine et ces cas sont malheureusement accompagnés de décès », a déclaré Roger Kamba lors d’un point de presse.
Par ailleurs, le ministre a soulevé quelques défis dans la réponse à l’épidémie du choléra en RDC à savoir : l’insuffisance des médicaments et autres intrants ; besoins en renforcement des prestataires sur la surveillance, renforcement de la sensibilisation.
« La difficulté que nous avons c'est que la plupart des malades et de cas sont gérés au niveau communautaire. Au moindre signe tel que la diarrhée et vomissement, les malades doivent se déplacer vers le centre de santé et éviter de prendre eux-mêmes les médicaments parce que cela aggrave la situation. D’ailleurs le numéro 151 qu’on a utilisé pour le Mpox, on l’utilise aussi pour le choléra et il est gratuit ».
Pour pallier cette maladie de l’eau et des aliments contaminés, le ministre de la santé promet de collaborer avec la Regideso pour assurer l'accès à l'eau potable pour tous les citoyens de la République Démocratique du Congo. A la population le ministère de la santé recommande de laver régulièrement les mains avec de l'eau propre et du savon ; boire de l'eau potable (bouillie ou traitée au chlore) ; éviter les déplacements non essentiels vers les zones fortement touchées ; éviter les aliments crus ou mal cuits vendus à l'air libre ; nettoyer régulièrement les latrines et éviter toute défécation à l'air libre.
Grâce GUKA