RDC-Ebola : Les attaques armées sont à la base de l’augmentation des cas de la maladie (Muyembe)

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Les récentes attaques armées ont provoqué l’augmentation des cas de la maladie à virus Ebola en RDC. Du 29 novembre au 11 décembre 2019, 34 cas ont été enregistrés. Les fournis, par exemple, dans la zone de santé de Biena, au Nord-Kivu, ont été fragilisés. Cette zone, restée 85 jours sans cas de la maladie, a enregistré un cas en date du 11 décembre 2019 en provenance de l’aire de santé d’Aloya. Ces chiffres ont été donnés, ce samedi 14 décembre, par le Dr Jean Jacques Muyembe Ntamfum, secrétaire technique du Comité multisectoriel de la riposte, à Kinshasa.

« Il convient de signaler qu’après chaque attaque armée, les activités nécessaires de la riposte pour briser la chaîne de transmission sont interrompues, paralysées ou sont au ralenti pour une durée indéfinie. Par conséquent, une augmentation de cas est observée pour quelques jours après chaque attaque », a-t-il dit.

Il a également annoncé la reprise des activités de la riposte, notamment de la vaccination à Biakato Mines où, en date du 11 décembre 2019, 12 personnes ont été vaccinées, dont 8 contacts à haut risque et 4 contacts de contacts.

« On note une légère amélioration de la situation sécuritaire dans ces zones. Les menaces contre la riposte restent élevées, mais il y a une réduction des incidents de violence communautaire. Les équipes ont repris les activités, malgré la situation sécuritaire instable et imprévisible dans les quartiers de Biakato et Aloya et bientôt à Lwemba qui reste jusque-là inaccessible par les équipes de la riposte », a t-il expliqué.

Depuis le début de l’épidémie, 239 aires de santé réparties dans 29 zones de santé, à travers les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’Ituri, ont enregistré au moins un cas d’Ebola, a-t-il ajouté.

Jordan Mayenikini