Le journaliste Paz Miluta, arrêté le 2 juillet à Kenge, a comparu pour la première fois en chambre du conseil l'après-midi de mercredi. Le tribunal de paix a statué sept jours après sa mise en détention par le parquet, qui n'a pas encore présenté les griefs mis à sa charge devant le tribunal.
À la première audience, les avocats de la défense ont formulé la demande de mise en liberté provisoire afin que le journaliste continue à se présenter devant le juge en toute liberté. D'après un des avocats, la demande a été prise en délibéré pour une décision qui reste attendue. Dans une interview à actualite.cd, Me Augustin Muhula a expliqué que le dossier avait été envoyé en fixation devant le tribunal sans confrontation, juste après la première audition au parquet. Il estime que la procédure devra suivre son cours normal devant le tribunal.
« On ne sait pas si on peut parler d’une léthargie. Le problème, c’est au niveau du parquet que ça s’est posé, parce qu’il a été arrêté le 2 juillet, il a été auditionné le même jour. Le dossier a été envoyé en fixation le 3 juillet, donc avant même la confrontation. Le dossier a été envoyé en fixation devant le tribunal de paix, où maintenant le dossier suit son cours normal », a-t-il déclaré.
L'arrestation de ce journaliste a suscité une vague d'indignation à Kenge, chef-lieu de la province du Kwango. Une foule d'habitants est descendue dans la rue samedi dernier pour dénoncer l'arrestation jugée « humiliante et barbare » du journaliste. Selon l'Union nationale de la presse du Congo, section Kwango, Paz Miluta aurait été arrêté pour avoir dénoncé les abus de pouvoir et les actes immoraux d'un magistrat, notamment les arrestations les jours fériés.
Jonathan Mesa