Les Chefs des six confessions religieuses exhortent le gouvernement de la République Démocratique du Congo à reconsidérer sa position en rapport avec la mutualisation des opérations de recensement, de l'identification de la population et de l'enrôlement des électeurs.
Au cours d'une conférence de presse tenue mercredi 09 février 2022, le Président de ce groupe le prophète Israël Dodo Kamba qui reconnaît l'importance du recensement et de l'identification de la population, rappelle tout de même le peu de temps qui reste à la commission électorale nationale indépendante pour tenir au respect de la constitution c'est-à-dire organiser les élections en 2023.
Ils affirment qu'au regard du temps qui reste maintenir toujours l'idée de la mutualisation de ces opérations ne rendra pas la tâche facile à la CENI qui risquerait d'aller au-delà du délai constitutionnel.
"Nous demandons au gouvernement de reconsidérer cette proposition de mutualisation ayant trait au recensement et à l'identification de toute la population qui est une très très bonne chose. Vous savez que je me suis rendu compte que ça date de plusieurs décennies s'il faudra être précis c'est en 1984 que le président Mobutu pour la dernière fois on a connu le recensement d'ailleurs c'était en partie le travail n'était pas totalement fini. Il est hyper important de nos jours qu'il y ait le recensement, ça nous le connaissons et d'ailleurs pour la mutualisation ça été une proposition du gouvernement que nous saluons à sa juste valeur l'initiative de faire travailler pour pouvoir faire fonctionner l'ONIP pour le recensement et tout ce qui pouvait être fait mais c'est un élément majeur qui peut facilement nous poussez à avancer les choses avec la CENI, ce qui est une très bonne chose. Vous savez que la CENI a la responsabilité de faire le travail de l'enrôlement, le seul problème que nous évoquons en ce moment ça serait la mise en action de ce que la CENI est tachée faire c'est-à-dire quand je parle de la mise en action c'est-à-dire la réalisation des élections dans le délai,ça c'est un problème de délai constitutionnel parceque le recensement est important mais dans son travail je crois que le temps minimum à accorder à cet organe qui doit faire le recensement c'est de deux ans à trois ans" a fait savoir au nom du groupe le prophète Israël Dodo Kamba, représentant légal des églises de réveil du Congo.
Et de poursuivre :
"Nous ne saurons pas lier celà, rapprocher celà avec les contraintes qu'a la CENI actuellement, c'est comme ça que nous avons dit, nous demandons au gouvernement de revoir, de reconsidérer encore, de revisiter cette proposition de mutualisation par rapport au recensement parceque nous estimons que l'urgence qui s'impose si nous devons procéder par cette voie ça risque de tirer kee choses en longueur alors que le temps constitionel dans lequel nous devons voir les élections se tenir, touche à sa date butoir, c'est déjà 2023. Techniquement ou mathématiquement parlant ça risque d'être impossible et irréalisable".
La question de la mutualisation des opérations de recensement, identification de la population et l'enrôlement des électeurs figure parmi les contraintes évoquées par le président de la commission électorale nationale indépendante lors de la publication de sa feuille de route. Denis Kadima Kazadi également avait exprimé sa crainte de voir cette option retarder la tenue des élections dans ke délai constitutionnel. Il avait promis de voir prochainement les autorités compétentes notamment le gouvernement pour pourvoir approfondir la question.
Parmi les autres contraintes, il avait évoqué notamment le retard dans le financement des opérations électorales, la volonté politique, la production à temps des lois essentielles (réforme électorale), les contraintes sécuritaires et sanitaires. D'après Dénis Kadima Kazadi, la feuille de route n’est pas à confondre avec le calendrier de l’ensemble des élections du pays qui sera publié très prochainement.
Clément Muamba