RDC : AETA et RECIC demandent au parlement de privilégier notamment la réforme de la loi électorale au cours de la session de mars

Les experts de l'AETA et du RECIC
Les experts de l'AETA et du RECIC/Ph. ACTUALITE.CD

Les experts électoraux des organisations de la société civile, réunis ce jeudi 10 Janvier au sein de la plateforme Agir pour les élections transparentes et apaisées (AETA) et du réseau d'éducation civique au Congo (RECIC), ont donné leur point de vue sur la feuille de route de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) récemment publiée pour le processus électoral 2021-2027.

Après analyse, l'AETA et le RECIC demandent au Parlement de relancer la question de la réforme de la loi électorale dès le début de la session de mars 2022.

« Au Parlement : relancer le processus de la réforme de la loi électorale dénommée Loi Lokondo et d'autres initiatives des lois dès le début de la session de mars 2022 ; Lever les grandes options dès la session de mars 2022 pour l'organisation en un ou deux tours de l'élection du président de la République ; les scrutins directs ou indirects pour l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs ; la prise en compte des Congolais résidant à l'étranger. Prioriser le processus d'adoption de la loi portant répartition des sièges par circonscription électorale conformément au calendrier électoral », révèle le point de vue de l'AETA et le RECIC.

Ces experts électoraux ont, par ailleurs, recommandé à la CENI de " réduire et compresser " des opérations électorales, en privilégiant la commande de matériels localement pour éviter tout glissement de la tenue des élections prévue en décembre 2023.

« Au Gouvernement : reconnaître et respecter l'autonomie financière de la CENI ;  Doter le Groupe technique pour la sécurisation des élections (GTSE) de tous les moyens nécessaires pour son bon fonctionnement ; Envisager la suspension avant la campagne électorale de l'état de siège. A la CENI : réduire et compresser avec efficience et rationalité les délais ou la durée des activités électorales ;  Privilégier les impressions et les commandes du matériel sensible et non sensible localement ; Faire prendre conscience aux décideurs de matérialiser et traduire leurs intentions en actes concrets ; Faire sentir le danger ou les conséquences du glissement du délai constitutionnel ».

Au cours de la cérémonie de la présentation de la feuille de route de la CENI, le jeudi 3 février dernier, le président de la centrale électorale Denis Kadima avait rappelé que « la lenteur dans la mutualisation des opérations d’identification de la population, de recensement de la population et de l’habitat ainsi que de l’enrôlement des électeurs est de nature à retarder le processus électoral déjà soumis aux contraintes de délai constitutionnel ».

Ivan Kasongo