Kinshasa : 8 groupes finalistes pour la 4ᵉ édition de la compétition de danse “Etumba One Style Afro Danse”

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Etumba One Style Afrodanse/Demie-finale édition 4

Le verdict est tombé samedi dernier au centre culturel le Zoo. Les finalistes de la 4ᵉ édition du festival Etumba One Style Afro Danse sont désormais connus et ils sont 8 groupes de danseurs s’étant distingués après la demi-finale. À l’issue de la confrontation, le jury et les votes du public ont décidé des vainqueurs.

La soirée a vibré au rythme des performances des jeunes danseuses et danseurs, regroupés en équipes. Entre énergie débordante, hanches qui roulent frénétiquement et chorégraphies calées sur la musique soigneusement sélectionnée et balancée par un DJ, le public a eu droit à un spectacle de haut niveau.

Mêlant danses traditionnelles et modernes, influences locales et étrangères, les participants ont séduit à la fois le public et le jury. 

« Le spectacle était superbe. J’ai beaucoup apprécié le courage et la motivation de ces jeunes », a confié Betty Lunga, enseignante de danse et de théâtre à l’Institut National des Arts, et membre du jury de la compétition.

Le thème retenu pour cette demi-finale, « Lutte contre les anti-valeurs », a été décliné dans les scénarios chorégraphiques. Banditisme urbain et violences en milieu scolaire ont notamment été dénoncés, donnant une dimension morale à la compétition.

Le choix des finalistes a reposé sur un vote combinant la voix du public et celle du jury. Les huit groupes qualifiés pour la grande finale sont : Family Team Dance, Jeune Force Danse, Kin Danse, Empire Shadi Danse, Tala Danse, Hollywood Crew, Man G Danse et JBBC Crew. Deux équipes, Solid Crew et Académie Danse, n’ont pas franchi le cap.

Selon Betty Lunga, plusieurs critères ont guidé la sélection.

« La composition, la création, l’écriture chorégraphique, le développement du thème et l’originalité. Les challengers ne peuvent pas reproduire des chorégraphies déjà vues ou copiées d’internet », confie-t-elle.

Forte de son expérience de danseuse-chorégraphe et d’enseignante à l’INA, elle souligne toutefois les défis que doit relever la nouvelle génération.

« Il manque de pratique, d’encadrement. On a tendance à dire que la danse ne s’enseigne pas, ce qui est faux. La danse a des normes, et elle doit être transmise par des formateurs compétents », ajoute ce membre du jury.

Un constat partagé par Jackson Luhanga, directeur artistique de cette compétition.

« Les jeunes ont le souci de travailler, mais il manque un accompagnement réel. La jeunesse est pétrie de talents, mais l’économie créative n’est pas encore suffisamment développée », regrette-t-il.

Lancée le 25 juillet 2025, cette 4ᵉ édition du festival avait rassemblé 25 groupes en compétition. Le grand vainqueur repartira avec une cagnotte de 1 600 000 francs congolais, comme annoncé lors du lancement par Béni Bidimbu, manager général adjoint de l’événement.

Mbaya Honoré, stagiaire Unisic