À New York, la slameuse et photographe Do Nsoseme met en lumière la condition des femmes de l’Est de la RDC

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Do Nsoseme devant son œuvre exposée à New York

En marge de la célébration du 25ᵉ anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, l’artiste slameuse et photographe congolaise Do Nsoseme Dora a fait entendre la voix des femmes congolaises sur la scène internationale.

C’était lors de l’exposition « Through Her Lens », une initiative onusienne mettant en lumière les femmes qui transforment leurs communautés et défendent leur avenir. L’événement s’est tenu mardi 28 octobre, au siège des Nations Unies, en présence de plusieurs personnalités, dont Nyaradzayi Gumbonzvanda, sous-secrétaire générale des Nations Unies et directrice exécutive adjointe d’ONU Femmes, chargée du soutien normatif et de la coordination du système onusien.

À travers une performance mêlant poésie, slam et photographie, Do Nsoseme Dora a revisité la situation difficile que vivent les femmes de l’Est de la RDC, victimes des conflits armés. Son exposition a également abordé les questions de droits des femmes et d’égalité des sexes, accompagnée d’une visite guidée.

« J’ai participé ce soir au cercle de la paix sur la thématique des jeunes femmes, paix et sécurité, où j’ai abordé comment l’art et le storytelling peuvent contribuer à protéger l’espace civique dans un contexte où la liberté d’expression est menacée », a-t-elle confié à ACTUALITE.CD

L’artiste souligne que, malgré la restriction de l’espace civique, les jeunes femmes congolaises continuent de s’exprimer à travers l’art, symbole de leur résilience.

« Dans l’Est de la RDC, en proie à différents groupes armés, il n’y a pas la même liberté de circuler, d’agir ou même de parler. L’art s’impose alors comme un outil pour continuer à s’exprimer librement malgré cette situation », explique-t-elle.

Do Nsoseme Dora interpelle la communauté nationale et internationale à redoubler d’efforts pour améliorer les conditions de vie des femmes congolaises.

« À travers mes slams, je mets en avant ce qui se passe dans l’Est du pays, en dénonçant les violences faites aux femmes, les violations des droits humains et les atteintes à la dignité de la personne », conclut-elle.

Adoptée le 31 octobre 2000 à New York, la résolution 1325 des Nations Unies souligne l’importance d’accroître la participation des femmes et d’intégrer les perspectives de genre dans tous les efforts de paix et de sécurité. Alors que les femmes et les filles figurent parmi les principales victimes des conflits armés, cette résolution reconnaît leur rôle central dans la prévention et la résolution des conflits, ainsi que dans la consolidation et le maintien de la paix. Son adoption a marqué un tournant historique pour la reconnaissance du lien entre égalité des sexes, paix et sécurité internationales.