Kinshasa : lancement du projet “Voix et Leadership des Femmes Renouvelées” pour renforcer l’émancipation féminine

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Lancement du projet « Voix et Leadership des Femmes Renouvelées »

Un nouveau programme en faveur des droits des femmes a été lancé mardi 4 novembre à Kinshasa par le ministère du Genre, Famille et Enfant. Il s’agit du projet « Voix et Leadership des Femmes Renouvelées » (VLFR), financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par le Centre Carter. Plus de 80 participants ont pris part à la cérémonie organisée à l’hôtel Pullman, parmi lesquels des représentants du gouvernement, de la société civile et de partenaires internationaux.

D’une durée de sept ans (2025-2032), le projet sera déployé dans neuf provinces du pays : Mongala, Équateur, Tanganyika, Tshopo, Lualaba, Kasaï Central, Kasaï Oriental, Kongo-Central et Kinshasa. Il vise notamment à renforcer les capacités des organisations de défense des droits des femmes, à soutenir leur plaidoyer pour l’égalité de genre et à favoriser l’émergence d’un leadership féminin durable en RDC.

Représentant la ministre du Genre, Famille et Enfant, Ernest Modua a rappelé que ce programme va au-delà de la simple assistance technique. 

« Voix et Leadership des Femmes Renouvelées est une plateforme d’émancipation, un espace où les femmes peuvent s’affirmer et prendre part à la vie nationale. À travers ce projet, le Canada donne un sens concret aux valeurs que nous partageons : inclusion, bien-être collectif des défenseurs des droits des femmes et promotion d’une masculinité positive », a-t-il dit.

Et d’ajouter :

« Ce projet est un laboratoire de leadership féminin. Les femmes doivent encore affronter des obstacles tels que les barrières socioculturelles, les violences basées sur le genre ou la stigmatisation. VLFR leur offrira des outils pour se protéger, s’affirmer et se faire entendre ».

De son côté, Marie-Jo Ntshaykolo, chargée de programme au Centre Carter, a insisté sur la nécessité d’une transformation des représentations sociales.

« Le renforcement du pouvoir des femmes passe d’abord par un changement des mentalités », a-t-elle affirmé.

Les intervenants ont également souligné que le projet ne s’adresse pas uniquement aux femmes déjà engagées dans des structures organisées, mais aussi à celles issues des milieux informels, souvent exclues des espaces de décision.

Le programme prévoit plusieurs mécanismes d’appui, allant de financements pluriannuels à des fonds d’urgence pour les défenseuses des droits humains, ainsi que des petites subventions destinées à des initiatives locales.

Le lancement du projet marque ainsi le début d’un cycle d’actions visant à renforcer la participation des femmes à la vie publique, politique et sociale en République démocratique du Congo. Il ouvre une nouvelle étape dans la lutte pour l’égalité des sexes, avec l’ambition de voir les femmes congolaises davantage reconnues comme actrices du changement et du développement.

Deborah Misser Gbalanga, stagiaire