Le VPM de la défense nationale, Guy Kabombo Muadiamvita à l’Académie militaire de Kananga
Dans le dispositif sécuritaire de la République Démocratique du Congo, la troisième zone de défense qui regroupe la Tshopo, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Maniema, demeure une région hautement stratégique pour le gouvernement dans un contexte marqué par la persistance des combats dans plusieurs fronts de l’Est du pays. Alors que les villes de Goma et de Bukavu sont toujours sous contrôle de la rébellion de l’AFC/M23 appuyée par le Rwanda, Kisangani, chef-lieu de la Tshopo, constitue un verrou sécuritaire essentiel contre toute éventuelle progression des rebelles vers Kinshasa, la capitale.
C’est dans ce cadre que le Vice-Premier ministre de la Défense, Guy Kabombo Muadiamvita est arrivé ce mercredi 5 novembre à Kisangani. En mission d’itinérance dans la 3ᵉ zone de défense, il est accompagné du chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements, le lieutenant-général Ishaligonza Nduru Jacques.
"Je suis là pour contrôler et superviser, et le cas échéant, sanctionner ce qui n’a pas été mis en place. Un responsable qui ne fait pas de contrôle, quel rapport peut-il faire au Commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo ?”, s’est interrogé Guy Kabombo Muadiamvita.
D’après le cabinet du VPM, le programme prévoit un briefing à l’état-major de la 3ᵉ zone de défense, la visite de plusieurs sites stratégiques, ainsi qu’une causerie morale avec les militaires stagiaires dans le cadre du renforcement des capacités.
Cependant, un fait a particulièrement attiré l’attention des observateurs: l’absence remarquée du lieutenant-général Pacifique Masunzu, commandant de la 3ᵉ zone de défense des FARDC.
Cette absence intervient alors que plusieurs informations rapportent que le général Masunzu aurait été rappelé à Kinshasa par sa hiérarchie, à la suite des récentes pertes enregistrées par les FARDC appuyées par les Wazalendo face à la rébellion de l’AFC/M23 soutenue par le Rwanda. À ce stade, aucune communication officielle n’a confirmé ni commenté les rumeurs évoquant une éventuelle arrestation ou un rappel disciplinaire du général à Kinshasa.
Clément MUAMBA
