Travaux préparatoires du 9e sommet de la CIRGL
Dans le cadre des travaux préparatoires du 9ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), s’est tenue ce vendredi 31 octobre, à l’hôtel Hilton de Kinshasa, la réunion des Points focaux genre de l’espace CIRGL.
Organisée par le ministère de l’Intégration régionale de la République démocratique du Congo, en collaboration avec le Secrétariat exécutif de la CIRGL, cette rencontre a rassemblé plus de quarante participants venus des pays membres. L’événement s’inscrivait dans la continuité des initiatives régionales en faveur de la promotion de l’égalité de genre et de l’autonomisation des femmes dans la région des Grands Lacs.
La rencontre a également permis d’examiner le plan d’action de deuxième génération sur les femmes, la paix et la sécurité, destiné à renforcer la mise en œuvre de la résolution 1325 des Nations unies. Ce plan vise notamment à soutenir les efforts dans l’Est de la RDC, région particulièrement touchée par les violences, et à garantir que la voix des femmes soit pleinement entendue dans les processus de paix.
Plusieurs personnalités ont pris la parole, dont la secrétaire d’État au Genre de la RDC, Esther Kamwanya Bilayi, la représentante du Forum régional des femmes de la CIRGL, Florence Boloko, la conseillère en genre au bureau de l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la région des Grands Lacs, Nene Bah, ainsi que l’ambassadeur Ibrahim Mohamed. Tous ont souligné la nécessité d’intégrer les femmes au cœur des décisions politiques et sécuritaires.
« Alors que les conflits continuent de ravager la région et que les femmes en subissent les plus lourdes conséquences, leur voix reste souvent ignorée. Les femmes doivent participer activement à la résolution des crises, comme l’exige la résolution 1325 de l’ONU », a déclaré Florence Boloko, représentante du Forum régional des femmes de la CIRGL.
De son côté, Nene Bah a salué le développement du Baromètre sur l’égalité des sexes, le qualifiant d’« outil essentiel de responsabilisation », tout en appelant à une collecte plus cohérente des données et à un meilleur financement pour soutenir les politiques publiques en faveur des femmes.
Cette réunion a aussi été perçue comme un signe de confiance et de reconnaissance du rôle de la RDC au sein de la CIRGL.
« La RDC attend du Secrétariat qu’il serve de véritable plateforme pour faire entendre la voix des femmes, notamment dans les espaces où elles ne sont pas encore écoutées », a affirmé Anaja Kinduelo, point focal genre de la RDC auprès de la CIRGL.
Ce sommet marque ainsi une étape importante dans la coopération régionale pour la paix, la stabilité, l’égalité et la protection des droits des femmes dans la région des Grands Lacs.
Deborah Misser Gbalanga, stagiaire
