Kinshasa : l’INAS célèbre la jeune fille et la musique pour une rentrée placée sous le signe de la créativité

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Lancement de l’année académique 2025-2026 de l’INAS

C’est dans une ambiance à la fois solennelle et festive que l’Institut des Arts du spectacle (INAS) a organisé, ce mercredi 29 octobre, une grande cérémonie combinant trois moments phares : l’accueil des nouveaux élèves, la célébration de la Journée internationale de la musique et celle de la Journée internationale de la jeune fille. L’événement s’est tenu sur le campus de l’Institut National des Arts, situé sur le boulevard Triomphal, en présence de plusieurs personnalités issues du monde artistique et culturel, des honorables députés nationaux, des responsables académiques, ainsi que des étudiants.

L’année scolaire 2025-2026 s’ouvre ainsi sous le signe de la diversité, de la créativité et de la reconnaissance. Fidèle à sa mission de formation et de promotion des talents artistiques, l’INAS a voulu donner à cette rentrée une portée symbolique en l’associant à deux célébrations internationales majeures.

« Accueillir les nouveaux élèves, c’est leur ouvrir les portes d’un univers où l’art devient langage, outil d’expression et vecteur de transformation sociale », a dit, dans son mot de bienvenue, Nadège Mitshindu Bope, Préfète des Etudes de l’INAS.

La musique, patrimoine et identité

La première partie de la cérémonie a rendu hommage à la Journée internationale de la musique, fixée au 1er octobre par l’UNESCO depuis 1975. L’occasion pour l’institution de rappeler l’importance de la musique comme pilier de la culture congolaise et facteur d’unité.

L’honorable Venance Eyanga Mboyo, élu de la circonscription électorale de Mont-Amba, intervenant sur le thème "Rêver et se préparer à devenir grand", a invité les jeunes à cultiver l’excellence et la persévérance à travers la musique et les arts. D’autres communications ont mis en lumière le rôle de la musique congolaise, notamment la Rumba, inscrite depuis 2021 au patrimoine immatériel de l’humanité, comme instrument d’identité et de rayonnement international.

Des prestations musicales des élèves et du chœur de l’INAS sont venues ponctuer les interventions, redonnant à la musique son caractère à la fois festif et fédérateur.

L’éducation artistique et la place de la jeune fille

La deuxième partie de la journée a été consacrée à la Journée internationale de la jeune fille, célébrée chaque 11 octobre. Les échanges ont porté sur les droits, l’autonomisation et la place des filles dans la société, en particulier dans le domaine artistique.

Joëlle Bile Batali, femme leader et entrepreneure, a insisté sur la nécessité de « construire une école des valeurs », où les jeunes filles sont encouragées à s’affirmer et à croire en leur potentiel.

D’autres intervenants, dont le député Alfred Dibandi Nzondomyo, ont plaidé pour une meilleure inclusion des filles dans les filières artistiques et techniques.

La journée a également été marquée par des représentations théâtrales, des démonstrations artistiques et technologiques, ainsi qu’un spectacle de danse mettant en valeur les talents des élèves.

Junior Ngamisata, artiste et enseignant à l’INAS, a animé une session sur « L’apprentissage de la musique face à l’évolution technologique ». Il a souligné les mutations du secteur et la nécessité d’adapter la formation artistique aux outils numériques contemporains.

L’un des moments forts fut la cérémonie d’accueil des nouveaux élèves, présidée par Monsieur Lokaa Isamboyo, directeur des études de l’INAS. Des diplômes de mérite ont ensuite été remis à des étudiants s’étant distingués durant l’année précédente.

La cérémonie s’est achevée autour d’un cocktail, symbole de convivialité et d’unité au sein de la communauté artistique.

Dans ses mots de remerciement, Madame Nadège Mitshindu Bope, préfète des études, a salué la participation des élèves, des enseignants et des invités, réaffirmant la vocation de l’INAS à être « un espace de création, de formation et de liberté artistique ».

James Mutuba