CAN-Dames/Maroc 2024 : « On a montré qu’avec mon staff on ne faisait pas n’importe quoi »(Hervé Happy)

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Hervé Happy

Les Léopards dames de la République démocratique du Congo ont quitté la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) féminine samedi 12 juillet 2025 avec une nouvelle nouvelle défaite (1-0) au grand bonheur des Cooper Queens de la Zambie   en clôture de la première phase de cette plus prestigieuse des compétitions féminines.


Têtes basses pour avoir étaient renversées par les Zambiennes sur un but sur coup franc qualifié « d’un casquette » par leur sélectionneur Hervé Happy, les Congolaises ont le prestige d’avoir tout donné pour oser changer le paradigme de ce cycle sulfureux des défaites qui pèse sur elles. C’étaient en effet, des fauves tricolores transcendées au fil des matchs. Dans leur rendu global, Merveille Kanjinga, Flavine Mawete et Eva, même à 10 contre 11 suite à l’expulsion de Fallone Pambani :  ont laissé transparaître les signes d’un collectif qui a pris la mesure de l’enjeu sous-jacent au four et à mesure en se tirant du match avec des situations qui pouvaient faire mouche mal exploitées par Soulac à la dernière demi-heure de jeu. Et, Pour ça, « il faut beaucoup plus des séances d’entraînement », précise Hervé Happy qui se tape la poitrine d’avoir « pu faire face à une grande nation comme le Maroc chez elles en plus », s’exclame t-il. « En peu temps », argue t-il : « on les a mis en difficulté. Le Zambie est une grande, je le vois première, et face à cette équipe on montre un beau visage », s’enjaille t-il.

De toute évidence dans l’ensemble de ces deux derniers matchs, il avait de la place pour prendre les récentes mondialistes dans leur turpitude puisque, à en entendre, le sélectionneur Franco-Camerounais « on était venu ici pour gagner. On a perdu 1-0 mais je retiendrai le contenu, la qualité du jeu. En plus du match du Maroc, cette fois-ci on n’a pas fait que défendre, on a produit du jeu, je suis fière de mes joueuses. Elles ont fait un grand match. Elle aurait mérité de marquer un but. On peut les féliciter, on voit la progression de l’équipe par rapport au premier match. Nous avons passé beaucoup de temps en jouant à dix, ça ne s’est pas pas trop vu. On avait la maîtrise du jeu, c’est dommage qu’elles n’ont été récompensées par un but, je pense qu’elles ont produit une grosse partie. On s’est procuré d’occasions sur tous les matchs, il faut beaucoup de justesse dans le dernier geste, c’est ce qui nous manque. Ça aussi, ça se travaille, c’est ce qui nous manque. On a manqué un tout petit peu du temps pour faire ce réglage. Je ne suis pas inquiète parce-qu’on a des joueuses des qualités, avec le travail, cette dernière passe dans le surface qui fait qu’on le mette au fond, on va le régler. Ça fait partie des axes d’amélioration qu’on va mettre en place sur les prochaines séances d’entraînement », analyse t-il, somme toute.

C’est un mal pour un bien ce revers, le sixième depuis qu’il a pris les commendes de l’équipe en mi-mai, invraisemblable. Happy s’attend à ce que ce contenu soit cette gare à laquelle ses filles vont repartir sur les bons rails. « Ça va leur encourager à travailler quand elles vont rentrer dans leurs clubs pour qu’elles soient plus performantes sur les prochains rassemblements. L’équipe continue à progresser. l’équipe était en construction. On va continuer à l’améliorer de façon à ce que dans les prochaines compétitions on puisse bâtir quelque chose de solide. Le tournoi, nous aura permis de voir le potentiel. On est parti de très loin. Tout doucement, l’équipe est en construction. On a mis en place une façon de jouer, les joueuses sont entrain d’y adhérer. La stratégie qu’on mis en place faut la laisser le temps de prendre. Nous laisser aussi le temps de travailler. On a montré qu’avec mon staff on ne faisait pas n’importe quoi. On a fait des séances de très haut niveau, ce n’est pas nous qui le disions, ce sont les joueuses qui rapportent qu’elles n’ont jamais eu des séances comme ça en sélection  », confirme t-il. De belles augures pour lui et ses adjoints : Denis valour, Michel Bradaïa et Cyrille Zuma tellement qu’ils croient à tout prix que pour « les prochaines compétitions  », dit-il, « il faudra compter sur nous ».

Le temps pour eux en parallèle de s’arracher dans un travail de fond et plus qu’assidu. Ces acquis, bien que suffisants pour leur faire dormir sur nos lauriers, ne doivent aucunement les faire oublier le  secteur de jeu (la défense) où le chantier est encore énorme. Ce sera d’ailleurs leur plus grand talon d’Achille au sortir de cette CAN marocaine déjà qu’ils n’ont eu à leur guise que « deux defenseuses de métier ». Le fiasco des première et deuxième journées étaient donc inévitable. « j’ai une défense en difficulté. il faut renforcer ce groupe avec des défenseuses de métier dans le groupe, c’est tout. Il va falloir voir le potentiel qu’il y a de droite à gauche, au pays déjà et en Europe. J’en connais certaines. Elles seraient venues, mais là, elles ont refusé ! La sélection appartient à tout le monde. Notre devoir, c’est d’ouvrir la porte aux joueuses congolaises qui ont de qualité pour jouer dans cette équipe. C’est la méritocratie », reconnaît t-il même si grosso modo « les problèmes sont bien intensifiées ».

Tout compte fait : « les prochaines échéances feront que l’équipe soit améliorée ». Main dans la main « avec la fédération », prévoit t-il « nous ferons le bilan de cette CAN. On va voir ce qui manque, qu’est-ce qu’on va travailler. Il n’y a pas que le terrain, autour de l’équipe aussi, c’est ce qui fait qu’une équipe progresse. C’est tout un ensemble ».

Jenovic Lumbuenadio