Clôture de la 5eme promotion de l'Ecole de Guerre de Kinshasa: Samy Adubango considère les lauréats comme des nouveaux atouts dans les domaines de planification des opérations

Foot
Samy Adubango

Samy Adubango Awotho, Vice-ministre de la défense nationale et anciens combattants a au nom de son titulaire Guy Kabombo Muadiamvita présidé la cérémonie de clôture de la 5eme promotion de l’Ecole de Guerre de Kinshasa (EGK) avec la remise des brevets d’enseignement militaire supérieur (BEMS), aux 27 lauréats venus de la RDC et d'autres pays africains. Cet événement marque la clôture de la session 2024-2025 et l'ouverture de la nouvelle année académique de cette institution militaire.

Après une année de formation orientée vers la planification et la conduite des opérations du niveau opératif, les officiers supérieurs brevetés sont désormais aptes à exercer des fonctions d’état-major du niveau opératif, de commandement des grandes unités et de servir dans tout organisme où s’élabore et s’exécute la politique de défense.

Au nom du gouvernement de la République Démocratique du Congo, Samy Adubango Awotho a salué l'engagement des lauréats et a souligné l'importance de cette école dans la montée en compétence des armées africaines. 

"Je suis rassuré qu'avec vous des lueurs d'espoirs ne cessent de s'ajouter dans les domaines de planification des opérations mais surtout que notre pays est appelé à recouvrer l'intégrité de son territoire national", a fait savoir mercredi 9 juillet 2025 Samy Adubango Awotho, Vice-ministre de la défense nationale et anciens combattants. 

Les autorités militaires ont insisté sur l'importance de la réforme du secteur de la Défense dans un contexte sécuritaire exigeant notamment à l'est de la République Démocratique du Congo.

"L'école tient à exprimer sa reconnaissance au partenariat français celà permet aux FARDC de disposer d'une école ayant vocation à court terme à être reconnu comme centre d'excellence régional et Continental" a indiqué le commandant de l’EGK, le général major Muland Godefroid

Pour sa part, Rémi Maréchaux, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République Française en République démocratique du Congo a rappelé qu'aujourd'hui par sa mission, sa rigueur et son ambition,l'Ecole de Guerre de Kinshasa s’impose comme un acteur stratégique et central du renforcement des capacités opérationnelles des Forces armées de la République Démocratique du Congo. 

"L'EGK est également un symbole du rayonnement militaire et intellectuel international de la RDC, en attirant l’attention et la coopération de plusieurs nations partenaires. Parmi celles-ci, la France joue un rôle fidèle et actif, comme en témoigne la présence parmi vous d’un officier français directeur des études. La qualité de la formation dispensée est attestée par la présence parmi ses élèves de plusieurs officiers supérieurs étrangers, dont un compatriote. Notre coopération est l’expression d’une confiance réciproque et d’une volonté commune de contribuer à la montée en puissance des forces armées congolaises, à travers l’échange d’expériences, le partage doctrinal et l’élévation du niveau de commandement", a fait savoir le représentant de Macron Emmanuel en RDC.

Selon toujours le diplomate français, l'Ecole de Guerre de Kinshasa est aussi un symbole de la coopération bilatérale de défense dont l’effort porte en priorité sur la formation des cadres.

"L’École de guerre n’est pas qu’un lieu de formation : c’est une fabrique d’avenir. C’est ici que se préparent les cadres supérieurs appelés à concevoir et conduire la manœuvre de demain, à anticiper les menaces, à penser la paix comme à organiser la guerre. Votre école forme des chefs. Elle forme aussi des stratèges. Elle forme surtout des femmes et des hommes responsables, porteurs d’une vision claire de la défense nationale, enracinée dans les réalités du pays, mais ouverte aux exigences du contexte régional et international" a ajouté le diplomate français.

Depuis son lancement en 2020, à la demande de la République Démocratique du Congo, la mission de coopération de Kinshasa de la direction de coopération de sécurité et de défense (DCSD) du ministère de l’Europe et des affaires étrangères (MEAE) conseille et soutient la direction de l’école. Selon l'ambassade de France en RDC, l’objectif de cette coopération bilatérale est de permettre aux FARDC de disposer d’un centre d’excellence d’enseignement militaire supérieur, s’inscrivant dans le processus de restructuration profonde des forces armées.

Dans ce cadre, un officier supérieur français est intégré à l’équipe de commandement, des échanges avec l’école de guerre de Paris sont réalisés chaque année et des missions d’expertise sur les modules les plus structurants de la formation sont conduits par des spécialistes multi-domaines français : stratégie, format d’armée, histoire militaire, espaces maritimes, réforme du secteur de la sécurité et encadrement des exercices opératifs majeurs de la scolarité.

La formation, aux standards internationaux, vise à développer chez les officiers supérieurs les qualités personnelles nécessaires à l’exercice de leurs responsabilités, en leur donnant une compréhension du monde dans lequel ils exerceront leurs fonctions, ainsi que la maîtrise des mécanismes de prise de décision des institutions et des chaînes de commandement dans lesquelles ils serviront et dirigeront.

La création de cette école correspond à un objectif et un besoin précis. L'enseignement dispensé au sein de cet établissement est consacré à l'art opératif avec l’apprentissage et le perfectionnement des connaissances relatives aux méthodes de planification et de conduite des opérations militaires. Le but est d’offrir un cadre à des jeunes officiers supérieurs sélectionnés parmi les FARDC et la PNC pour bénéficier d’une formation de qualité.

Lancée par Félix Tshisekedi, cette école d’enseignement militaire supérieur de 3e niveau vient trouver légitimement sa place entre les 2ème et 4ème niveaux déjà existants dans la chaîne de formation du commandement général des écoles militaires

Clément MUAMBA