Le VPM, ministre de la Défense nationale et anciens combattants Guy Kabombo Muadiamvita a présenté l'état de la situation sécuritaire dans le triangle Kinshasa - Kongo Central - Grand Bandundu. Cette partie du pays fait face à l'activisme de la milice "Mobondo" depuis près de quatre années.
Dans sa note d'information présentée à la 51e réunion du conseil des ministres, il a révélé que des efforts conjoints FARDC et autorités administratives à travers les opérations de sensibilisation sur la réforme de la Réserve Armée de Défense produisent des résultats escomptés.
"Dans le Triangle Kinshasa – Kongo-Central – Grand Bandundu:les opérations menées par les FARDC couplées aux efforts de sensibilisation de la Réserve Armée de Défense dans le triangle concerné ont permis le désarmement et le retrait des 1500 insurgés actuellement regroupés à Bukanga-Lonzo. Leur transfert vers Kasangulu est envisagé", rapporte le compte rendu de la réunion tenue vendredi 11 juillet 2025 à la Cité de l'Union Africaine.
Toujours dans sa note d'information, il a fait état de la poursuite de l'opération " Ngemba" en vue de poursuivre les miliciens Mobondo " réfractaires" et "hostiles" au programme de désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (PDDRC-S).
Bien avant cette annonce, lors de la session ordinaire de Mars, le président de l'Assemblée nationale, Vital Kamerhe, avait alerté sur la présence des miliciens Mobondo désarmés et délaissés à Mongata, dans la commune de Maluku (Kinshasa). Lors d'une prise de parole à l'occasion de la plénière du samedi 14 juin, le speaker de la chambre basse du Parlement a indiqué que les "miliciens Mobondo ont accepté de déposer les armes", cependant, "là où ils sont cantonnés, il n'y a aucune suite en matière de prise en charge". Vital Kamerhe invite le gouvernement à agir de toute urgence pour éviter le retour aux armes.
L'activisme de la milice "Mobondo" est à la base de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans la partie Ouest du pays particulièrement dans les régions de Grand Bandundu, Kongo Central et Kinshasa. Ce mouvement né à la suite d'un conflit entre les communautés Teke et Yaka, a causé des milliers de morts et déplacés. Les violences perpétrées par la milice incluent des assassinats, des enlèvements et des violences sexuelles.
Pour faire face à cette situation, sur instruction des autorités, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo avaient lancé « Ngemba ». Récemment,le capitaine Antony Mualushayi, porte-parole des opérations militaires « Ngemba » venait de dresser un bilan encourageant de cette opération malgré la persistance des défis à relever. Malgré la position de l'armée, les miliciens Mobondo continuent de commettre des exactions contre les civils.
Clément MUAMBA