RDC: Maintenant la structure de son actionnariat, la SICOMINES S.A. versera 1.2% du chiffre d'affaires annuel à la Partie congolaise à titre de royalties

SICOMINES
SICOMINES SA, Joint-venture Sino-Congolaise. Ph. Droits tiers.

La République Démocratique du Congo et le Groupement d'Entreprises Chinoises (GEC) ont annoncé vendredi un nouvel accord économique majeur, marquant une étape significative dans leur partenariat stratégique. Après 15 ans de mise en œuvre de la Convention de Collaboration, les deux parties ont engagé des négociations visant à optimiser les termes de leur coopération.

Pendant toute la durée du Projet de Collaboration, le montant d'investissement pour les infrastructures atteindra sept milliards de dollars américains (7.000.000.000 USD), principalement dédiés à la construction des routes nationales.

Maintenant la structure de son actionnariat, la SICOMINES S.A. versera 1.2% du chiffre d'affaires annuel à la Partie congolaise à titre de royalties. Les Parties congolaise et chinoise géreront conjointement la Centrale de Busanga, avec une répartition de 60% des parts pour la Partie chinoise et 40% pour la RDC.

La GECAMINES sera chargée de la commercialisation de 32% de la production annuelle de SICOMINES. Ces ajustements, négociés dans un esprit de confiance mutuelle et d'équité, renforcent les bases d'une coopération gagnant-gagnant. Ils s'alignent également sur la déclaration conjointe entre la République Populaire de Chine et la République Démocratique du Congo sur l'établissement d'une coopération globale et d'un partenariat stratégique.

Cet accord témoigne de l'engagement des deux parties en faveur d'un nouveau développement de leur coopération économique.

En février 2023, un rapport de l'Inspection Générale des Finances (IGF) avait soulevé des préoccupations quant aux déséquilibres dans la convention de 2008, notant un gain significatif pour les entreprises chinoises par rapport aux infrastructures reçues par la RDC.

« Les entreprises chinoises ont déjà encaissé un gain évalué à près de 10 milliards de dollars américains, tandis que la République n’a bénéficié que de 822 millions de dollars en termes d’infrastructures. Faudra-t-il encore, dans les 822 millions, qu’on entre en profondeur pour réaliser qu’il y a aucune visibilité de cette somme », expliquait Jules Alingete, inspecteur général des finances.

 Les nouvelles mesures visent à remédier à ces déséquilibres et à promouvoir une coopération plus équilibrée entre les deux parties.