Poursuite ce jeudi 31 juillet 2025 devant la Haute Cour Militaire siégeant en matière répressive au premier degré de l'affaire opposant l'auditeur général, Ministère Public près la Haute Cour Militaire à François Beya Kasonga, ancien Conseiller spécial du Chef de l'État en matière de sécurité et autres.
Selon l'extrait de rôle consulté par ACTUALITE.CD, il sera question au cours de cette audience en continuation, de passer à l'étape des plaidoiries des avocats de la défense. François Beya Kasonga, Vanda Nowa Biama Guy, Colonel Cikapa Tite Mokili, commissaire supérieur principal Lily Tambwe Mauwa, lieutenant-colonel Kalenga Kalenga Pierre et le brigadier Tonton Twadi Sekele en fuite sont accusés des infractions de complot contre la personne du Chef de l’Etat ; offense au Chef de l'Etat ; violation de consigne ; incitation des militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline.
Lors de la précédente audience rapporte RFI, le ministère public avait requis un an de prison ferme à l'encontre de François Beya Kasonga résidant désormais en France où il a été évacué pour raisons de santé en août 2022. Pour justifier son réquisitoire qui apparaît moins sévère au regard des faits lui reprochés, le procureur militaire a retenu en faveur de François Beya des circonstances atténuantes liées à son âge avancé et son état de santé.
Selon toujours RFI, les avocats de la défense, dont Me Jeannot Bukoko, coordonnateur du collectif, rejettent ce réquisitoire affirmant que les circonstances ne tiennent devant le juge que pour alléger une peine dont l'infraction est établie. Or, les faits portés contre leur client ne l'étant pas, ils s'attendent à son acquittement. Pour eux, c’est plutôt leur client François Beya Kasonga qui a été victime d’un complot et non le président. La peine la plus lourde proposée par le procureur militaire est de 18 mois à charge d’un colonel de l’armée, ancien collaborateur de François Beya. Il était considéré comme l'un des hommes les plus influents de la RDC mais aussi du régime de Félix Tshisekedi jusqu'à sa déchéance.
Clément MUAMBA