La mine artisanale de Rubaya, située dans l’est de la RDC, est l’un des plus importants gisements de coltan de la région des Grands Lacs. Ce minerai stratégique, utilisé notamment dans la fabrication des téléphones portables, attire chaque jour des milliers de creuseurs malgré des conditions de travail très dures. À Rubaya, l’extraction se fait de manière artisanale, souvent à la main, avec des outils rudimentaires. Malgré cela, beaucoup y voient une opportunité de survie, voire d’enrichissement, comme certains creuseurs qui disent pouvoir gagner jusqu’à 200 dollars par jour.
Depuis mai 2024, la mine est sous le contrôle du groupe armé M23, qui en a fait une source majeure de financement. Selon les Nations Unies, le mouvement tirerait près de 800 000 dollars par mois de l’exploitation de Rubaya et des mines voisines. Cette mainmise permet aux rebelles de se renforcer, mais elle offre aussi du travail à des milliers de personnes – creuseurs, vendeurs ou petits commerçants – qui dépendent de l’économie minière pour survivre dans cette zone instable.
Depuis la prise de Rubaya par le M23, l’accès aux mines a été strictement réglementé, notamment pour les militaires, et la sécurité autour des activités commerciales s’est améliorée selon certains habitants. Toutefois, cette situation soulève des questions sur l’exploitation illégale des ressources et le financement des conflits armés dans la région.