RDC - Enquête Démographique  et de Santé : seuls 4% de la population de 15 à 49 ans ont une assurance médicale (INS)

Un enfant malade pris en charge à l'hôpital
Un enfant malade pris en charge à l'hôpital

En République Démocratique du Congo, seulement 4% des femmes et des hommes dont la tranche varie de 15 à 49 ans ont une assurance médicale. C'est le résultat de la troisième Enquête Démographique  et de Santé (EDS III), rendu public ce jeudi 13 février, par l'institut national de la statistique (INS) et l'école de santé publique de l'université de Kinshasa.

Les données informent qu'à travers le pays, l'assurance fournie par l'employeur est le type de couverture médicale le plus répandu, suivi par la mutuelle de santé ou un assurance communautaire. En effet, la couverture médicale est plus répandue à Kinshasa et dans le milieu urbain qu'en milieu rural.

« La proportion des femmes et des hommes ayant une assurance médicale augmente sensiblement avec le niveau d'instruction et le niveau du bien-être économique », précise le rapport final.

L'enquête s'est en outre penchée sur les dépenses par an des Congolais pour les visites de santé. Elle a fait savoir que le nombre moyen par an de visites en services ambulatoire est de 2,4, et le nombre moyen d'admission à l'hôpital est de 204 pour 1000. En termes d'argent, les dépenses annuelles moyennes pour les visites ambulatoires sont de l'ordre de 50 779 CDF (18$), et les admissions à l'hôpital coûtent 19 350 CDF( 16,7$), et les dépenses personnelles, elles, s'élèvent à 70129 CDF( 25$). 

« Les dépenses totales annuelles liées à la santé, qui incluent les dépenses aux visites ambulatoires, les admissions à l'hôpital, et les produits achetés sans consulter un prestataire de santé sont de 507 227 CDF », lit-on dans le rapport de l'enquête globale.

Le secrétaire général du ministère de la santé a loué une enquête à ia fois importante et complexe, à même de permettre à l'État d'avoir des données probantes et des évidences pour aider le pays à développer des plans afin d'améliorer la santé des populations. Il estime que c'est une opportunité pour le ministère de la santé de réajuster ses cibles et ses stratégies dans la perspective d'atteindre la couverture santé universelle.

Samyr LUKOMBO