Le courant électrique de la Société Nationale d’Électricité (SNEL) a été rétabli ce mercredi 19 février 2025, dans plusieurs quartiers de la ville de Goma, après plus de trois semaines de black-out. La ligne haute tension de 70 KV transportant l’électricité de Bukavu à Goma a été endommagée le 22 janvier dernier lors des combats intenses entre FARDC et M23 visant la conquête de la cité de Minova par les rebelles.
Ce mercredi, les habitants des quartiers Himbi, Katindo, ainsi que du centre-ville de Goma ont vu leurs ampoules de nouveau allumées et d’autres appareils électroménagers remis en service, apportant un soulagement au sein de la population après cette longue période de pénurie énergétique.
Selon Jules Simpeze Banga, coordonnateur de la régie provinciale des services publics en charge de l’eau et de l’électricité, ce rétablissement fait suite à plus de deux semaines de travaux de réparation sur la ligne endommagée.
« Nous sommes très heureux de vous annoncer que nous venons de rétablir l’électricité sur une partie de notre réseau et nos équipes continuent de faire le tour du réseau pour identifier les problèmes et réparer afin de rétablir l’électricité sur l’ensemble du réseau. Peut-être demain, nous aurons fini le travail et tout le monde aura le courant, les démarches sont en cours pour évaluer la situation des infrastructures électriques, qui ont été gravement endommagées lors des combats », a indiqué à ACTUALITÉ.CD, Jules Simpeze.
Il a assuré que cette vérification ne prendrait pas plus de 24 heures, afin de garantir que les réparations nécessaires soient menées.
Moins de deux semaines, la ligne électrique desservant Goma en énergie à partir de la centrale hydroélectrique de Matebe avait quant à elle été réparée après avoir été touchée lors des combats dans le Nyiragongo.
La situation de cette panne électrique dénouée ce jour a eu de lourdes conséquences, notamment dans les structures médicales qui ont souffert d’une interruption prolongée de l’alimentation en électricité. Plusieurs établissements de santé ont été incapables de maintenir les conditions nécessaires à la stérilisation des équipements et à la gestion des infections, surtout des interventions chirurgicales. Des patients sous assistance respiratoire ont tragiquement perdu la vie, et des opérations chirurgicales ont dû être suspendues dans plusieurs hôpitaux.
Josué Mutanava, à Goma