Ituri : plus de 2,8 millions de personnes en insécurité alimentaire aiguë, soit la moitié de la population

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Dans sa note d’information humanitaire du 1er au 12 avril dans certaines provinces de la RDC dont la province de l’Ituri, le bureau des Nations-Unies pour la coordination des affaires humanitaire (OCHA) note plus de 2,8 millions de personnes en insécurité alimentaire dans la province de l’Ituri.

« Selon les résultats du 19ème cycle du Cadre Intégré de Classification de la sécurité alimentaire (IPC), couvrant la période de février à Juillet 2021, 50% de la population de la province de l’Ituri est en situation d’insécurité alimentaire aiguë élevée (phase 3 ou plus). Ceci représente 2.885.241 personnes sur une population estimée à 5.746.612 habitants. Alors qu’au 18ème cycle (de juillet à décembre 2020), 47% de la population était en situation d’insécurité alimentaire. Les personnes déplacées, retournées et les familles d’accueil sont les plus touchées. Les conflits et les déplacements de population constituent les facteurs déterminants à la base de cette insécurité alimentaire en Ituri », annonce OCHA.

La note d’information de OCHA informe également que le sous-cluster Violences basées sur le genre (VBG) a alerté sur la recrudescence des viols dans plusieurs territoires de la province de l’Ituri : « Dix-neuf cas ont été enregistrés au cours de la première semaine d’avril dans les zones de santé de Nizi, Drodro, Mungbwala, Fataki, Lita, Jiba (territoire de Djugu), Aungba (territoire de Mahagi) et Komanda (territoire d’Irumu). Ces viols ont été commis contre des enfants âgés de 3 à 17 ans ».

En dehors de l’insécurité alimentaire, la province de l’Ituri est confrontée à des épidémies dont celle de la peste, avec 74 cas et 1 décès enregistrés au 04 avril, et celle de Rougeole avec 52 cas enregistrés au 4 Avril, selon la Direction Provinciale de la Santé.

L’IPC est une technique qui décrit clairement les conditions des populations. C’est avec cette technique que les organisations humanitaires ont compté à plus de 27,3 millions les personnes confrontées à une insécurité alimentaire aiguë à travers le pays.  

Thérèse Ntumba