Michael Richard Pompeo, dit Mike Pompeo, secrétaire d’Etat des USA, a échangé ce mardi 3 mars avec Félix Tshisekedi à Washington (USA). Les deux hommes ont parlé du processus démocratique en RDC, des efforts pour renforcer les institutions issues des élections, mais aussi et surtout de la lutte contre la corruption.
« Nous espérons que la RDC pourra poursuivre sa trajectoire positive », a dit Mike Pompeo.
Pleased to welcome #DRC President Tshisekedi to discuss our countries' strengthened ties and commitment to advancing our partnership. We support the President’s reform agenda to fight corruption and strengthen democracy and hope the DRC can continue on its positive trajectory. pic.twitter.com/Pzgm7bnHv9
— Secretary Pompeo (@SecPompeo) March 3, 2020
Le un an à la tête du pays a été également marqué par plusieurs accusations de corruption, mais peu de poursuites. Ces accusations ont parfois visé les proches du président. Certes de nouveaux hauts magistrats ont été nommés, mais dans le concret, jusque-là, les promesses tardent à se réaliser. Sur le plan économique, par exemple, il avait annoncé la création d’une agence pour l’amélioration du climat des affaires. Cette question est d’autant plus importante que Sylvestre Ilunga Ilunkamba avait soutenu devant les députés que son Gouvernement fera de l’amélioration du climat des affaires son cheval de bataille pour attirer de nouveaux investissements et ainsi amorcer la diversification des sources de croissance. Le tout avec comme objectif, disait le Premier ministre, de porter la croissance économique à 10 % en moyenne au cours des cinq prochaines années.
Selon le dernier rapport sur l’indice de la perception de la corruption (IPC) dans le monde, la RDC obtient un score de 18/100. Le Congo-Kinshasa est classé 168e sur 180 pays, dans ce ranking établi par Transparency international.
Lors de la première rencontre en avril 2019 entre le président congolais et le secrétaire d’Etat des USA, Pompeo avait déjà insisté sur un programme « axé sur la lutte contre la corruption, le renforcement de la gouvernance, la promotion des droits humains et la stabilité et la sécurité ».
Ces discussions entrent dans le cadre du Partenariat privilégié américano-congolais pour la paix et la prospérité, établi en avril 2019 lors de la première visite du président Tshisekedi aux États-Unis. Ce partenariat est censé renforcer les liens entre les deux nations en mettant l'accent sur l'amélioration de la gouvernance, la promotion de la paix et de la sécurité, la lutte contre la corruption, la promotion des droits de l'homme et la création de conditions permettant des investissements américains plus accrus et la prospérité du peuple congolais.