Le président français Emmanuel Macron s’est entretenu séparément avec ses homologues congolais et rwandais pour exprimer sa vive inquiétude face à la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Il a fermement condamné la présence des troupes rwandaises et du M23 sur le territoire congolais, appelant à leur retrait immédiat. Insistant sur la nécessité de protéger les populations civiles et de respecter la souveraineté de la RDC, il a réaffirmé le soutien de la France aux efforts de paix, notamment dans le cadre du processus de Luanda sous l’égide de l’Union africaine.
Dans cette optique, la France a apporté son soutien à la demande de Kinshasa pour une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU. L’ambassadeur de France à l’ONU, Nicolas de Rivière, a confirmé cet appui, tandis que l’ambassadeur de France en RDC, Rémi Maréchaux, a rappelé l’engagement de Paris envers l’intégrité territoriale congolaise. La position française s’aligne ainsi sur une volonté internationale de condamner les actions du M23 et de ses soutiens extérieurs.
L’Union européenne et la Belgique ont également exprimé leur inquiétude après la prise de l’aéroport de Kavumu et l’entrée du M23 à Bukavu. L’UE a dénoncé le non-respect du cessez-le-feu et averti que la violation de l’intégrité territoriale de la RDC ne resterait pas sans réponse. La Belgique a quant à elle condamné l’offensive, soulignant les souffrances humaines qu’elle engendre et appelant à une solution diplomatique. Ces réactions illustrent la mobilisation croissante de la communauté internationale face à l’aggravation du conflit.
Pendant ce temps, Bukavu plonge dans le chaos. Des violences et pillages se poursuivent, impliquant des groupes armés et des civils opportunistes. Des habitants, désemparés par l’absence d’autorités, tentent de s’organiser pour assurer leur propre sécurité. Malgré la présence sporadique des FARDC, leur capacité à reprendre le contrôle de la ville reste incertaine. Dans ce climat tendu, le risque d’une escalade du conflit demeure élevé, alors que le M23 affirme attendre “le bon moment” pour agir.