Lors du sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, plusieurs journalistes congolais ont été empêchés de quitter leur hôtel par les services de sécurité éthiopiens, sans explication officielle. Selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP), ces reporters, venus couvrir l’événement, ont été soumis à une surveillance stricte, même lorsqu’ils tentaient de sortir pour acheter de la nourriture ou des médicaments. Ceux qui ont essayé de quitter l’établissement ont été immédiatement contraints de regagner leurs chambres, sous la surveillance du personnel de l’hôtel.
Cette situation soulève de nombreuses interrogations sur les raisons de ces restrictions. S’agit-il d’une mesure de sécurité en marge du sommet ou d’une entrave délibérée à la liberté de la presse ? L’incident intervient dans un contexte où la liberté d’expression demeure fragile sur le continent africain. Le fait que les autorités éthiopiennes n’aient donné aucune explication renforce les inquiétudes quant à une possible volonté de limiter la couverture médiatique de certains sujets sensibles abordés lors du sommet.
L’affaire commence à attirer l’attention des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent une atteinte aux principes fondamentaux de la démocratie et du droit à l’information. La restriction de mouvement des journalistes compromet leur travail et pourrait dissuader d’autres reporters d’exercer librement leur métier dans la région.
Le contexte de cette privation aux journalistes congolais de faire leur travail est lié également au fait que l’Union Africaine devrait examiner la question de la RDC, celle liée à l’insécurité dans sa partie Est où les groupes rebelles soutenus par le Rwanda sont en train de faire évoluer leur expansion sur le sol congolais au Nord et au Sud Kivu.