Jean Fidèle Boyo Ekango, président du Syndicat national des professionnels de la santé (SYNAPS), a émis un avertissement formel contre ceux qui ne respecteraient pas les consignes de grève généralisée. Dans une récente déclaration, il a également exhorté l'ensemble des professionnels et administratifs du secteur santé à persister dans leur mouvement jusqu'à satisfaction de leurs revendications.
"La grève persiste à travers toute la RDC. Nous attendons que le gouvernement réponde promptement à nos préoccupations. Quiconque déroge aux résolutions liées à la grève ne jouira plus du soutien syndical concernant l'alignement professionnel, la promotion, la titularisation, et autres," a-t-il déclaré ce lundi 18 septembre 2023.
Boyo Ekango a ensuite manifesté son désarroi face aux agissements de certains professionnels de santé, notamment ceux des bureaux centraux, des programmes spécialisés et des institutions d'enseignement (ITM). Il dénonce la falsification de données pour compléter leurs rapports, mettant en péril l'intégrité du système.
"Nos collègues justifient la complétude de leurs rapports par des données fabriquées, une pratique inacceptable. Malgré l'impact significatif de la grève sur le système, certains prétextent les exigences des partenaires pour fournir des données erronées. Il est déplorable que certains, y compris dans les institutions éducatives, semblent ignorer nos revendications. Notre démarche est soutenue par la résolution du conseil des ministres du 18 août 2023 et par la volonté du président de la République. Nous persévérerons car c'est notre droit," souligne-t-il.
Il a également tenu à rectifier : "Il est erroné de prétendre que la paie complémentaire est déjà en place. Quelques mesures techniques ont été instaurées, mais la décision finale appartient au ministre des Finances."
La grève, en cours depuis plus de six semaines à travers le pays, a provoqué un vide notable dans les centres de santé et les hôpitaux publics de Kinshasa. De nombreux patients ne sont plus admis, tandis que d'autres sont renvoyés dès leur arrivée.
Le cœur du mouvement réside dans la revendication du respect, par le gouvernement, des accords de Bibwa 1, 2 et 3.
Nancy Clémence Tshimueneka