Le climat sécuritaire s’est détérioré ces dernières semaines dans le territoire de Kabambare (Maniema) à la suite des violences occasionnées par des factions des miliciens. Cette situation provoque depuis le début juin en cours le déplacement massif des populations vers le territoire de Kongolo (Tanganyika).
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires (OCHA), plus d’un millier de personnes sont arrivées dans deux localités du territoire de Kongolo.
« Des combattants d’un groupe armé ont incendié près de 240 maisons dans plusieurs villages du territoire de Kabambare, le 09 et le 10 juin 2021. Cette situation a occasionné le déplacement de près de 1 400 personnes, dont certaines se sont déplacées vers d’autres villages à l’intérieur de Kabambare tandis que d’autres se sont déplacées vers les localités de Kasanga 1 et de Sola, dans le territoire de Kongolo. A cause de leur brusque départ, ces personnes n’ont pas pu emporter avec eux leurs biens de première nécessité. Elles vivent actuellement dans une grande précarité et ont besoin des vivres, des articles ménagers essentiels, des abris ainsi que d’un accès aux soins de santé », dit OCHA qui cite Caritas dans une note d’information publiée ce jeudi.
Ces déplacés s’ajoutent à près de 10 000 autres déplacés qui avaient fui en novembre 2020.
« Le territoire de Kongolo avait déjà accueilli jusque fin mars 2021 quelque 9 500 personnes déplacées qui avaient fui les violences au Maniema, entre novembre 2020 et février 2021. Jusque-là, l’ONG internationale CRS via la Caritas Kongolo n’a pu assister qu’environ 6 000 déplacés en articles ménagers essentiels et en ration alimentaire de trois mois, faute de ressources suffisantes. Au-delà de cette assistance, les personnes déplacées présentent d’autres besoins urgents, notamment l’accès aux soins de santé et aux services de l’eau, hygiène et assainissement ainsi qu’à l’éducation pour les enfants ».
D’après OCHA, à ce jour, 11 des 46 aires de santé du territoire de Kongolo à la limite avec le Maniema accueillent régulièrement des personnes déplacées, cependant la présence des acteurs humanitaires y est très faible.