RDC : Dialogue parlementaire sur les violences sexuelles en temps de conflit

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Dialogue parlementaire sur les violences sexuelles

À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit, célébrée chaque 19 juin, l’organisation congolaise Afia Mama ASBL a organisé le 02 juillet, une séance de dialogue au Palais du Peuple à Kinshasa, en partenariat avec l’Assemblée nationale et avec le soutien de l’Ambassade de France en RDC.

Cette séance s’inscrivait dans le cadre de concertation parlementaire sur le genre, les droits des femmes et des filles, avec pour objectif de mobiliser les acteurs institutionnels et de la société civile autour de la prévention, de la prise en charge des survivantes et de la lutte contre l’impunité.

Les participants dont les ambassadeurs de France et de Norvège, le conseiller politique de l’Allemagne, les représentants de la délégation de l’Union européenne, de la MONUSCO, de l’UNFPA, d’ONU Femmes, ainsi que des membres du barreau de Kinshasa/Gombe, des OSC, journalistes, députés et sénateurs ont été invités à réfléchir sur les mécanismes de justice, d’accompagnement et de redevabilité.

La Ministre du Genre, Famille et Enfant, représentée par sa Directrice de Cabinet Alda Tuluka, a également marqué sa présence.

Un plaidoyer pour la justice et la dignité

Dans son discours, Anny Modi, Directrice d’Afia Mama ASBL a salué la mémoire des victimes et le courage des survivantes, tout en appelant à des actions concrètes :

« Les violences sexuelles sont des armes de destruction massive. Elles détruisent les corps, les esprits, les communautés. Les survivantes ne demandent plus seulement de la compassion. Elles demandent de la redevabilité, de la volonté et des résultats. »

Elle a interpellé les parlementaires pour une législation plus protectrice, le système judiciaire pour une justice plus accessible, les diplomates pour inscrire cette problématique dans les priorités de coopération, et les médias pour un traitement éthique et conscient des récits des survivantes.

Le Professeur Jacques Ndjoli, représentant le Président de l’Assemblée nationale, a réceptionné la note de plaidoyer officielle. Il a salué l’initiative et réaffirmé la volonté du Parlement d’agir en faveur de la protection des victimes et du renforcement de la justice.

Instituée en 2015 par l’ONU, la journée internationale pour l’élimination des violences sexuelles en temps de conflit vise à sensibiliser sur l’usage des violences sexuelles comme armes de guerre. Elle commémore l’adoption, le 19 juin 2008, de la résolution 1820 du Conseil de sécurité, qui reconnaît ces violences comme menaces à la paix et à la sécurité internationales.

Nancy Clémence Tshimueneka