La RDC accueille la conférence annuelle des TIC en Afrique

Les participants au sommet sur le TIC

Kinshasa abrite du 31 mai au 4 juin, la conférence annuelle, régionale et multipartite sur les Technologies de l’information et de la communication (TIC) dénommée « Africa Internet Summit » (AIS), édition 2021. Il s’agit d’un événement des TIC organisé en Afrique, au cours duquel les principaux acteurs de l’écosystème Internet du continent interagissent avec la communauté mondiale.

Sous l’égide des Ministères congolais du Numérique et des PTNTIC (Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), ces assises tenues en virtuel et puis en présentiel, sont conjointement organisées par trois consortiums avec l’appui de leurs partenaires.

Le premier, ISPA Drc (Internet Service Provider Association ou Association de fournisseur d’accès Internet), est une organisation congolaise œuvrant pour la défense des intérêts des fournisseurs de services d’accès Internet en RDC. Elle vise également à contribuer à la promotion de l’industrie Internet en RDC. 

Le deuxième, AFRINIC (African Network Information Center), est le registre Internet africain chargé de la gestion des ressources numériques d’Internet dans la région de service. Et le troisième, AFNOG (African Network Operators Group), est un forum pour la coopération et l’échange d’informations techniques entre opérateurs de réseaux connectés à Internet en Afrique.

A savoir, les conférences « Africa Internet Summit » (AIS) se tiennent une fois l’an dans un des pays du continent africain. L’objectif est de rassembler sous un même toit les entreprises et les techniciens des TIC en Afrique pour discuter des problèmes et des défis liés à ce secteur.  

Pour cette édition 2021, le panel d’ouverture a eu comme thème : « Construire l’économie numérique en Afrique ».

Le ministre des PTNTIC Augustin Kibassa Maliba a déclaré :  « La vision du Chef de l’Etat s’inscrit justement dans le sens d’aller vers le développement des TIC (Technologies de l’information et de la communication) et du numérique dans notre pays. Les intelligences sont là. Le Gouvernement s’engage à donner au secteur les moyens qu’il faut pour que demain, le Congo soit véritablement un hub, pas qu’il soit seulement un potentiel, comme nous le sommes aujourd’hui, mais nous allons véritablement le devenir ».

Et d’ajouter : « Nous avons déjà commencé à travailler sur les infrastructures parce que c’est le socle de tout le reste. Nous sommes à 4.000 km de fibre optique, mais l’ambition aujourd’hui, d’ici les trois prochaines années, c’est de passer à 16.000 km de plus. Nous y travaillons. C’est presque en train d’être conclu avec la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT). Nous sommes conscients des défis et nous sommes en train de fournir des efforts qu’il faut pour y arriver ».

Du soutien de la RDC à ce sommet sur les TIC

Pour sa part, M. Dominique Migisha, conseiller spécial du Président de la République chargé du Numérique se dit satisfait de l’organisation d’un tel sommet en RDC. « Le Chef de l’Etat est porteur d’une vision d’appuyer le développement de notre pays à partir du numérique. Donc, c’est un levier pour l’émergence économique, la croissance, l’intégrité, ainsi que le progrès social », a-t-il affirmé.

Puisque ce sommet de Kinshasa AIS 2021 porte essentiellement sur le développement des infrastructures, M. Migisha estime que le développement numérique ne pourra guère se faire sans le développement des infrastructures numériques. « Nous avons la chance aujourd’hui d’avoir le ministre du Numérique et celui des PTNTIC qui sont tous les deux à l’œuvre pour justement doter notre pays des infrastructures et en particulier le ministre du Numérique avec son projet d’infrastructures E-DRC qui est un projet ambitieux de 16.000 km de fibre optique. Donc, tout ça c’est la conséquence de la dynamique insufflée par le Chef de l’Etat pour faire du numérique et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, un levier pour le développement », a-t-il déclaré.

Son homologue Freddy Lokaso, conseiller spécial du Président de la République chargé des PTNTIC a, quant à lui, soutenu que la RDC a comme vocation d’être au centre de l’Afrique. Et ce pays a l’avantage d’être le seul capable de relier l’océan Indien à l’océan Atlantique, la mer méditerranée au cap. « Voilà pourquoi nous avons soutenu l’organisation de ce sommet au niveau de la RDC, pour demander la place stratégique que nous occupons et le potentiel que nous pouvons représenter pour la connectivité au niveau de l’Afrique ».

A l’en croire, ce sommet apporte au pays des transactions et les communications qui peuvent passer. « La RDC, c’est le seul pays en Afrique qui a neuf voisins. Donc, quand vous avez neuf voisins, c’est-à-dire que les communications qui partent de la Zambie pour aller en Centrafrique vont devoir passer par la RDC. C’est un avantage d’avoir ce qu’on appelle le droit de passage », a-t-il souligné.

Et d’expliquer : « Une communication qui partirait de l’Angola pour aller en Ethiopie, plutôt que de faire tout le contour de l’océan, peut passer simplement de l’Angola par la RDC (Kongo-Central, Mbuji-Mayi), Sao Tomé, et sortir par Djalasiga et aller vers l’Ethiopie. C’est un avantage, le droit de passage. C’est une communication de l’Angola pour l’Ethiopie, mais qui est obligée de passer par chez nous. Voilà pourquoi nous voulons vraiment présenter cette position stratégique que nous avons, capitaliser sur cela, bâtir des infrastructures, de manière à pouvoir être le hub de l’Afrique ».

Il sied de rappeler que le programme d’actions 2021 – 2023 du Gouvernement de l’Union sacrée de la Nation intitulé « construire un Etat fort, prospère et solidaire », présenté et défendu lundi 26 avril 2021 par le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde devant la représentation nationale, comporte 15 piliers et 62 axes. Son pilier 7 concerne la diversification de l’économie et la création des conditions d’une croissance inclusive.

L’objectif poursuivi par le Gouvernement dans ce pilier est de conduire la politique économique nationale sous ses divers aspects, intégrant tous les secteurs de l’économie. A savoir, le secteur primaire, le secteur secondaire et le secteur tertiaire, avec pour axes  principaux la promotion de l’intelligence économique et stratégique ainsi que la promotion de l’économie numérique.

Lepetit Baende