JIB 2021: le COSPAD a remi sa note de position pour les prochaines négociations relatives au nouveau cadre mondiale post 2020 sur la biodiversité

Photo ACTUALITE.CD

Le cadre de concertation des organisations de la société civile et des peuples autochtones sur la biodiversité (COSPAB) a officiellement remis,ce lundi 31 mai 2021, auprès du point focal CDB-RDC et président des groupes des négociateurs Africains à la COP15 sa note de position en rapport avec le nouveau cadre mondiale post 2020 sur la biodiversité. C'était à l'occasion de la célébration de la semaine de la biodiversité dans le cadre de la Journée internationale de la Biodiversité(JIB2021).

Cette note comporte les attentes et recommandations de cette catégorie de partie prenante au processus de la conservation de la biodiversité.

Dans sa note de position, le COSPAB recommande : 

- La protection et la sécurisation juridiques des terroirs de vie des CLPA, et prescrire d’autres mesures efficaces de conservation sous forme des réserves naturelles, écologiques et communautaires, pour valoriser les connaissances traditionnelles de conservation 

- Garantir l’accès et assurer le partage juste et équitable des bénéfices découlant de la conservation de la biodiversité et services environnementaux compensant les efforts des CLPA ;

- Protéger les droits des CLPA en lien avec la protection et promotion de la biodiversité.

Cette voix des peuples autochtones et la société civile de sera porté très haut par le Gouvernement à travers le ministère de l'Environnement et Développement durable d'autant plus que c'est la RDC qui chapeaute le groupe des négociateurs à la prochaine Conférence des parties sur la biodiversité en octobre prochain en Chine, a assuré le représentant du ministère de l'environnement.

Selon la représentante de GIZ, il est impossible de prétendre conserver la biodiversité et l'écosystème sans respecter les droits et savoir endogène des communautés locales et peuples autochtones (CLPA).

"Il est internationalement établi que les dernières statistiques de la conservation de la biodiversité sont alarmantes font état d'un déclin global sans précédent et ce déclin ne concerne pas que la faune mais aussi la flore ainsi que les terres. Pour changer cette tendance, il faut inverser les rôles et les relations de personnes avec la biodiversité d'où l'importance du thème de cette année pour la journée internationale de la biodiversité. La contribution de toutes et tous est importante, en particulier celle de peuples autochtones considérés aujourd'hui comme gardiens de la biodiversité étant donné que plus de 65% de la superficie terrestre mondiale est détenue traditionnellement,gérée,exploitée par ce dernier", a-t-elle expliqué.

Cet évènement a réuni une cinquantaine de participants des organisations de la société civile environnementale notamment Alliance Nationale d'Appui et de Promotion des Aires patrimoine autochtone et communautaire (ANAPAC), ICCN, GTCRR, Cfledd, Gashe ONGD, Reseau CREF, des ONG environnementales internationales, l’ICCN et le ministère de l’Environnement et Développement durable.

Auguy Mudiayi