Les agents de prise en charge médicale affectés au Centre de traitement d'Ebola (CTE) de Katwa-Kirimavolo, l'un de deux CTE opérationnels à Butembo (Nord-Kivu) ont déclenché une grève ce jeudi 14 novembre. Ils revendiquent le payement de leurs primes des mois de septembre et octobre dernier.
Dès le matin, ils ont allumé du feu à l'intérieur du centre pour se faire entendre. "Nous avons rallumé le feu, parce qu'il y a un problème. La coordination de la riposte n'a pas tenue sa promesse. Nous avons signé un contrat de deux mois, septembre et octobre, mais ils ne nous ont pas payé cet argent. Nous avons combattu Ébola dés sa déclaration. Ce n'est pas maintenant qu'on peut nous lâcher, alors qu'on est en voie de vaincre l'épidémie", a déclaré à ACTUALITE.CD le porte-parole des manifestants.
Ces grévistes menacent de radicaliser leur mouvement s'il n'obtiennent pas gain de cause à leur revendication. Cette grève intervient alors que le CTE est actuellement débordé par des cas sous observation. Les n'ont pas hésité d'empêcher les proches des patients de leur rendre visite, comme le témoigne cet homme, Sylvestre Kasereka, sur fonds de pleur.
"Nous sommes troublés. On ne sait pas si nos proches, y internés, vont encore recevoir les soins, alors que les agents de santé sont en colère. Écoutez, il y a des troubles à l'intérieur du CTE. Des hypertendus, ne vont-ils pas en souffrir ? Comment allons-nous nous rassurer de l'état d'évolution de nos proches ? Parce qu'aucun garde malade, ni visiteur n'est autorisé d'y entrer!", se désole-t-il.
Malgré leurs efforts dans la lutte contre l'épidémie d'Ebola, certains services de riposte font face à un problème de primes impayées. Ce qui est à la base de déclenchement des mouvements de grève.
Mercredi, ce sont les membres de noyaux de communication de risque au sein de 12 zones de santé affectées par l'épidémie d'Ebola au Nord-Kivu qui ont déclenché une grève sèche pour réclamer leurs trois mois impayés par le ministère de la santé publique.
Dans un entretien à ACTUALITE.CD, le docteur John Kombe, a rassuré que le dossier est en cours de traitement pour "payer la prime de ces agents qui ont beaucoup travaillé dans la lutte contre Ébola".
Claude sengenya