<b>Les autorités sanitaires congolaises ont annoncé la gratuité des soins dans trois zones de santé dans la région de Beni (Nord-Kivu), frappée par l’épidémie d’Ebola. Cette mesure vise, selon les autorités, à briser la “<em>barrière financière</em>” que connaît la population en période d’épidémie.</b>
<i>“Le Ministère de la Santé, à travers son Projet de Développement du Système de Santé (PDSS) financé par la Banque Mondiale, a finalisé les modalités pratiques pour démarrer la gratuité des soins dans 3 zones de santé autour de l’épicentre, à savoir Mabalako, Béni et Oicha. En période d’épidémie, il est important que la barrière financière ne constitue pas un frein à l’accès aux soins de santé. Cette mesure d’instaurer la gratuité des soins dans les zones touchées vise à inciter la population à aller dans un Centre de santé agréé, dès l’apparition des premiers symptômes, augmentant leur chance de survie”</i>, dit le ministère de la Santé dans un bulletin d’information ce lundi.
La décision est saluée par le député provincial du Nord-Kivu, Jaribu Muliwavyo, qui encourage la collaboration entre le gouvernement et ses partenaires à la santé.
<i>“Quand le ministère de la Santé agit en étroite collaboration avec ses partenaires dans le sens de juguler cette épidémie mais aussi de réduire le poids qui pèse sur la population, déjà appauvrie par une longue période des guerres, je crois que c’est une chose qu’il faut saluer. Mais, aussi, il ne faudrait pas que les infirmiers, les médecins et tous les services médicaux soient oubliés par l’Etat. En même temps que les partenaires donnent des médicaments gratuits à la population, il faudrait que l’Etat s’active pour prendre en compte les salaires de tous ces agents”</i>, a expliqué l’élu de Beni.
Le député se félicite de l’organisation de la riposte contre Ebola à Beni.
<i>“C’est du bon travail puisque ce que nous voyons à Beni, s’il y avait un retard, on aurait subi un revers terrible”</i>, dit Jaribu.
Vendredi,Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), avait salué la “<em>rapidité</em>” dans la riposte contre Ebola dans cette partie du pays.
<b>Jonathan Kombi</b>