On assiste à un afflux massif de refoulés congolais en provenance de l’Angola dans la province congolaise du Kwango. Le nombre est passé de 670 à plus de 1 000 en l’espace de deux semaines.
L’Assemblée provinciale du Kwango dénonce les conditions inhumaines dans lesquelles les Congolais sont refoulés de l’Angola. Elle alerte sur la présence massive des femmes, enfants et même des personnes ne parlant aucune langue congolaise. Dans une déclaration officielle, elle invite le gouvernement à renforcer la sécurité aux postes frontaliers.
« Depuis le 20 octobre 2025, la République d’Angola a commencé un refoulement de la population congolaise vivant sur son territoire, dans des conditions inhumaines. Ce qui constitue, ni plus ni moins, une violation des droits de l’Homme. Vu le nombre d’expulsés qui s’élève à 1 157, parmi lesquels des femmes allaitantes et des hommes ne parlant aucune langue congolaise », a déclaré le vice-président de l’Assemblée provinciale, Anicet Mbangala.
Et de poursuivre :
« Nous demandons au gouvernement de renforcer les mesures sécuritaires dans les différents postes frontaliers et couloirs humanitaires entre la province du Kwango et les trois provinces Lunda-Nord, Malanje et Luidji, d’autant plus qu’on a déjà détecté un cas suspect de choléra. »
Parmi les refoulés, une personne est décédée, mais également un cas de choléra a été détecté. La situation humanitaire s’est gravement détériorée aux frontières de Shakufua et de Kawungula.
L’Assemblée provinciale du Kwango appelle également à un appui humanitaire urgent pour la prise en charge des refoulés.
Jonathan Mesa
