Dans la province de la Tshopo, une pétition de retrait de confiance avec 15 signatures a été déposée mercredi 8 octobre à la Cour d'Appel et au Tribunal de Paix de Kisangani/Makiso, contre le président, le rapporteur et le questeur de l’Assemblée provinciale.
Les signataires évoquent, contre les précités, « des faits graves contraire à l'esprit et à la lettre des missions parlementaires ». Ils ont cité un détournement de 200 000 USD versés par FRIVAO pour la réhabilitation de l'Assemblée provinciale. Selon eux, il y a gestion opaque des frais de fonctionnement alloué au bureau de l'Assemblée provinciale. D'autres griefs comme haute trahison ont également été évoqués.
En réaction, le président de l'Assemblée provinciale a, lors d'un point de presse, rassuré sur le respect des normes démocratiques. Les étapes suivantes, à en croire Mateus Kanga, se dérouleront de manière pacifique.
« Nous allons fournir toutes les explications, sans rien cacher. Nous sommes respectueux des textes. Je n'aimerais pas qu'on puisse vivre ici ce qu'on a vécu ailleurs, où il y a des blessures et des casses...Nous allons affronter démocratiquement. Mais si la majorité de nos collègues jugent insuffisants nos moyens de défense, nous partirons », a réagi ce mercredi Mateus Kanga, président de l’Assemblée provinciale de la Tshopo.
Mateus Kanga est également revenu sur ses relations avec le gouverneur de province, Paulin Lendongolia. Il a accusé ce dernier d'avoir corrompu ses collègues députés moyennant 48 000 USD « afin d'obtenir sa tête ». « C'est le gouverneur de province qui a initié cette pétition contre moi », a-t-il martelé. Ce mercredi, une plénière prévue a été annulée à la dernière minute à l'Assemblée provinciale.
Gaston MUKENDI, à Kisangani