Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba, est depuis peu visé par une question orale avec débat à l’assemblé provinciale de Kinshasa, où il doit expliquer au député Aubin Mukanu et à toute la plénière, notamment la raison de « la baisse drastique des recettes » de la capitale, passées de 5 à 2 deux millions sous gestion ce jour. Mais le locataire de l’hôtel de ville remet en cause la démarche entreprise.
Dans sans correspondance adressée ce mercredi au président de l’organe délibérant de la ville de Kinshasa, parvenue à ACTUALITÉ.CD Daniel Bumba, s’appuyant sur plusieurs dispositions du règlement intérieur de l’assemblée provinciale, relève que les questions soulevées par Aubin Mukanu ne lui incombent guère, mais aux ministres provinciaux « concernés ».
« …Loin de relever de la politique générale du Gouvernement provincial selon l'article 187 du règlement intérieur en vigueur, de l'Assemblée Provinciale de Kinshasa, les préoccupations soulevées par le précité touchent essentiellement aux attributions sectorielles relevant des Ministres Provinciaux concernés. En effet, conformément aux dispositions de l'article 29 du paragraphe 2, de la Loi 08/012 du 31 juillet 2008, telle modifiée à ce jour, portant sur les principes fondamentaux relatifs à la libre administration des Provinces, ainsi qu'à l'article 189 du règlement intérieur susmentionné, la responsabilité de la gestion et de la mise en œuvre des politiques publiques incombe à chaque membre du Gouvernement provincial dans son domaine de compétence », lit-on.
Sans le dire clairement dans sa missive, le gouverneur de la ville de Kinshasa ne répondra pas à l'initiative de cet élu, évoquant, lui, des raisons de « cohérence institutionnelle et d’efficacité dans le traitement de ces questions. »
Daniel est reproché entre autres de manque de transparence dans la perception des taxes d’embarquement et de stationnement à l’aéroport de Ndjili ; la mauvaise maîtrise de l’assiette fiscale de la ville ;le flou autour de la taxe de consommation ;les arriérés de salaires des agents municipaux, entraînant fraude et démotivation ;les marchés publics conclus de gré à gré ; la mauvaise gestion des biens immobiliers urbains ; et la controverse persistante autour de la relance du Marché central de Kinshasa.
Samyr LUKOMBO