Un grave incident s’est produit mardi 30 septembre au collège Saint-Fabrina, situé dans le quartier Kindele, commune de Mont-Ngafula. Un élève de terminale y a introduit du gaz lacrymogène, qui a éclaté en pleine salle de classe pendant les cours, provoquant la panique générale. Quinze élèves ont été pris de convulsions et transportés d’urgence vers les centres de santé les plus proches pour recevoir les premiers soins. Les autorités locales ont immédiatement réagi pour évaluer la situation et assurer une prise en charge rapide des victimes.
Selon le bourgmestre de Mont-Ngafula, Séverin Lumbu Malamba, huit élèves ont été transférés vers les Cliniques Universitaires, tandis que d’autres ont été admis au centre Monkole. Le bilan du lendemain faisait état de zéro décès, trois élèves déjà rétablis et rentrés chez eux, trois autres aux urgences et neuf en observation. Le bourgmestre a tenu à rassurer les parents d’élèves en affirmant que la situation était désormais sous contrôle, tout en confirmant que l’auteur du drame avait été remis à la justice, devant le tribunal pour enfants.
L’Inspection Principale Provinciale (IPP) de Kinshasa/Lukunga a exprimé sa profonde consternation face à cet incident. Dans un communiqué publié le 1er octobre, elle a confirmé la stabilisation de l’état de santé de tous les élèves grâce à une prise en charge rapide. Une équipe d’enquête a été dépêchée sur place pour analyser les causes de l’événement et établir les responsabilités. L’élève mis en cause reste entre les mains de la police pour la suite de la procédure judiciaire.
L’IPP-Lukunga a rappelé avec fermeté que les établissements scolaires doivent rester des lieux sûrs, à l’abri de toute forme de violence. Elle a annoncé que des sanctions disciplinaires et judiciaires exemplaires seraient appliquées afin de prévenir de tels actes à l’avenir. Cet incident intervient dans un contexte tendu pour la commune de Mont-Ngafula, déjà marquée ces derniers mois par plusieurs drames, dont des braquages et accidents meurtriers, accentuant l’inquiétude des habitants face à la montée de l’insécurité.