Le ministère du Genre, Famille et Enfant, en collaboration avec le système des Nations Unies en RDC, ONU Femmes et plusieurs partenaires, a lancé, à Kinshasa, le dialogue intergénérationnel sur les résolutions 1325 (Femmes, paix et sécurité) et 2250 (Jeunesse, paix et sécurité).
Organisée du 1er au 2 octobre 2025 à l’Hôtel Béatrice, cette rencontre réunit près de 80 participants, issus des institutions nationales, de la société civile, du corps diplomatique, des ONG internationales et des réseaux de femmes et de jeunes. Elle marque le coup d’envoi des activités prévues pour célébrer le 25e anniversaire de la résolution 1325 et le 10e anniversaire de la résolution 2250, deux textes historiques du conseil de sécurité des Nations Unies qui placent les femmes et les jeunes au cœur de la construction de la paix.
Dans son discours d’ouverture, la ministre du Genre, Famille et Enfant, Micheline Ombae Kalama, a rappelé l’importance de ce cadre de concertation : « ce dialogue vise à renforcer la participation des femmes et des jeunes aux processus de paix et de sécurité. Il offre une opportunité unique de synergie entre les générations pour bâtir une société inclusive et durable. »
Elle a souligné les liens étroits entre les résolutions 1325 et 2250, insistant sur la nécessité d’une approche conjointe : « Les défis que connaît notre pays exigent une mobilisation collective autour des valeurs de paix, de respect et de responsabilité partagée. »
La ministre a également annoncé une série d’initiatives prévues tout au long du mois d’octobre : mise à jour d’une base de données nationale des femmes engagées dans les initiatives de paix, vulgarisation du Plan d’action national de troisième génération, ainsi que des journées de sensibilisation et de mobilisation de ressources.
Les engagements des Nations Unies
Au nom du système des Nations Unies, le coordonnateur résident, Bruno Lemarquis, a rendu hommage aux femmes et aux jeunes de RDC, « véritables bâtisseurs de paix au quotidien ».
Il a rappelé que : « la résolution 1325 a démontré que lorsque les femmes participent aux décisions et aux médiations de conflit, la paix devient plus durable. De même, la résolution 2250 reconnaît la jeunesse comme un acteur stratégique de la paix. En RDC, où les femmes représentent plus de la moitié de la population et les jeunes près de 70%, leur engagement est non seulement essentiel, mais décisif. »
Il a insisté sur la nécessité de transformer ces dialogues en actions concrètes : « ce processus ne doit pas se limiter à une commémoration. Il doit aboutir à des engagements clairs, des résultats mesurables et un mécanisme national de suivi rigoureux. Les Nations Unies, à travers ONU Femmes et l’ensemble du système, resteront aux côtés des femmes et des jeunes de la RDC pour porter ces agendas. »
Vers une mise en œuvre renforcée des résolutions 1325 et 2250
Les deux journées de dialogue sont organisées autour de panels thématiques et de discussions participatives. Elles permettent de partager les acquis et les bonnes pratiques, mais aussi d’identifier les blocages et de formuler des recommandations pour une meilleure mise en œuvre des deux résolutions.
Les travaux vont notamment déboucher sur l’élaboration d’un cahier de charges commun pour assurer une mise en œuvre cohérente, complémentaire et inclusive des agendas Femmes, paix et sécurité (WPS) et Jeunesse, paix et sécurité (YPS).
Le rôle d’ONU Femmes et des partenaires
Ce dialogue bénéficie de l’appui d’ONU Femmes, de la Monusco-Genre, de Cordaid, ainsi que de plusieurs représentations diplomatiques. ONU Femmes joue un rôle dans l’accompagnement technique et stratégique, en appuyant la participation accrue des femmes aux instances de décision et en promouvant une approche intégrée liant genre, paix et développement durable.
Nancy Clémence Tshimueneka