Condamnation de Kabila: Bruxelles questionne la procédure et interpelle sur la peine de mort 

Maxime Prevot
Maxime Prevot

Les réactions se multiplient après la condamnation à mort de Joseph Kabila par la Haute Cour militaire. À son tour, le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, a exprimé ses préoccupations quant à la qualité de la procédure ayant conduit à la fois au procès ainsi qu’à son verdict. 

« (...) Lorsque je vois le résultat du procès contre l’ex-président Kabila, qui a été condamné à mort à la suite d’un procès dont on peut s’interroger sur la qualité de la procédure, c’est un message que je devrais certainement rappeler [nécessité d’organiser un dialogue national pour décrisper l’atmosphère vis-vis à de l’opposition républicaine, NDLR] », déclarait, le 1er octobre, Maxime Prévot devant le Parlement belge. 

Il s’est également montré préoccupé par le recours à la peine de mort, une pratique que la Belgique, fidèle à ses engagements en matière de droits humains, condamne fermement. 

« J’insisterai à nouveau sur le fait que la Belgique a, de longues dates, eu pour habitude de dénoncer la peine de mort et d’oeuvrer sur la scène diplomatique international pour que la peine de mort ne soit plus jamais prnoncée à l’égard de quiconque », a-t-il ajouté. 

Joseph Kabila, président de 2001 à 2019, a été reconnu coupable de « trahison » et de « participation à un mouvement insurrectionnel » par la Haute cour militaire, qui l’a qualifié de chef de la coalition AFC-M23.