Les rebelles combattants d’Allied Democratic Forces (ADF) ont tué au moins quatre civils dans la nuit de mardi à mercredi 24 septembre, au cours d’une attaque simultanée dans les villages de Kasanga, Fungula-Macho et Kingi, dans le secteur des Bapere (territoire de Lubero), a appris ACTUALITE.CD.
Selon Macaire Sivikunulwa, chef du secteur de Bapere, deux miliciens locaux ont également péri lors d’une tentative de riposte contre les ADF.
Une autre source locale signale également l’incendie de plusieurs habitations par les mêmes assaillants. Mercredi, un climat de psychose a régné dans la zone. Les corps des victimes ont été enterrés le même mercredi à Kasanga et à Fungula-Macho, grâce à l’intervention de volontaires de la Croix-Rouge.
A la suite de cette nouvelle attaque, les activités socioéconomiques ont été perturbées dans plusieurs villages. Certaines familles ont pris la fuite vers des zones jugées plus sûres. Un notable de Vuyinga, localité située dans la chefferie de Baswagha, confirme que plusieurs déplacés ont quitté la zone dès ce mercredi, dans l’attente du retour du calme.
Cette offensive des ADF intervient dans un contexte déjà tendu. Près de 100 personnes ont été tuées ces dernières semaines dans deux attaques distinctes menées par les mêmes rebelles dans les territoires de Lubero et de Beni, toujours dans la province du Nord-Kivu.
Parmi ces récentes tueries, au moins 72 civils ont péri à Ntoyo, à 7 kilomètres de Mangurejipa, dans le secteur des Bapere. Une centaine de personnes ont également été enlevées.
Face à cette escalade de violences, le président Félix Tshisekedi a dénoncé, depuis la tribune de la 80e Assemblée générale de l’ONU, le lourd tribut que l’intégrisme islamiste continue de faire payer à l’Est de la RDC et à l’ensemble du continent africain. Dans son discours prononcé mardi 23 septembre à New York, le Chef de l’État a réaffirmé que le terrorisme demeure une menace grave pour la paix et la sécurité internationales.
Josué Mutanava, à Goma