Guerre du M23/RDF : à Goma, un appel urgent aux dons de sang pour faire face à l'explosion des besoins

Poche de sang. Ph. Droits tiers.
Poche de sang. Ph. Droits tiers.

Face à l’intensification des violences liées au conflit du M23 dans l’Est de la République Démocratique du Congo, les besoins en transfusions sanguines explosent dans les hôpitaux. Le Centre Provincial de Transfusion Sanguine (CPTS) a lancé, ce 25 janvier 2025, un appel urgent à la population : « donner leur sang pour sauver des vies ».

Dans un entretien exclusif avec ACTUALITE.CD, ldocteure Merveille Rubakare, coordinatrice du CPTS au Nord-Kivu, souligne l’urgence de la situation :

« Chaque jour, les demandes de sang augmentent avec l’arrivée massive de blessés. Nos stocks s’amenuisent rapidement. Sans une mobilisation massive de la population, nous risquons de ne plus pouvoir répondre à ces besoins vitaux », explique-t-elle.

L’impact d’un don de sang
Elle insiste sur l’impact que chaque don peut avoir :

« Chaque don de sang peut sauver jusqu’à trois vies. C’est un acte simple mais dont l’importance est inestimable. En ces temps difficiles, il est essentiel que chacun prenne ses responsabilités et contribue à cet élan de solidarité. Nous appelons les citoyens en bonne santé à venir régulièrement donner leur sang. »

Qui peut donner son sang ?

La docteure Merveille précise que tout « adulte en bonne santé, pesant plus de 50 kilos, peut se présenter pour un don, sauf contre-indication médicale ». Elle souligne également l’importance des donneurs ayant des groupes sanguins rares ou universels, qui sont particulièrement recherchés en ce moment. 

Les habitants de Goma et des environs peuvent se rendre directement au CPTS pour offrir leur sang.

« En temps de guerre, chaque don de sang est une réponse concrète pour sauver des vies. Donner son sang, c’est non seulement répondre à une urgence médicale, mais aussi témoigner de sa solidarité envers les victimes et leurs familles », ajoute la docteure Merveille.

Le CPTS appelle la population à se mobiliser pour relever ce défi humanitaire et ainsi apporter un peu d’espoir au cœur d’une période de souffrance.

Chaque jour, le nombre de blessés par balles ou éclats d’obus augmente à Goma. L’hôpital CBCA Ndosho, qui s’occupe principalement de ces patients, est complètement débordé, a alerté ce vendredi 24 janvier le coordonnateur humanitaire Bruno Lemarquis.

 

Yvonne Kapinga, à Goma