 
 Face aux nombreux défis auxquels la République démocratique du Congo est confrontée tels que l’insécurité, la faim, les catastrophes naturelles et la précarité, la question de la santé mentale devient un enjeu de premier plan. Ces difficultés ont des répercussions directes sur la population et, en particulier, sur les travailleurs. C’est dans ce contexte que la Fondation Mosungi a organisé ce jeudi 30 octobre une table ronde sur la santé mentale et le bien-être psychosocial en milieu professionnel.
Placée sous le thème « Santé mentale et bien-être psychosocial au travail : état des lieux, défis et perspectives en RDC », cette rencontre s’inscrivait dans le cadre des activités marquant la Journée mondiale de la santé mentale, célébrée le 10 octobre de chaque année. Elle a réuni des professionnels de la santé, des responsables d’entreprises, des acteurs de la société civile ainsi que des représentants du gouvernement. La Rawbank y a également pris part dévoilant aux participants ses stratégies en la matière.
L’objectif principal était de sensibiliser sur l’importance de la santé mentale dans le milieu professionnel, de déconstruire les préjugés et d’élaborer des recommandations concrètes pour améliorer le bien-être des travailleurs congolais.
Lors du troisième panel, consacré à la prise en charge et à l’accompagnement, Olivier Sambayi, Responsable Bien-être, Qualité de vie et Conditions de travail à Rawbank, a souligné la pertinence de cette initiative. Selon lui, la démarche s’inscrit pleinement dans les recommandations du Pacte mondial des Nations unies, dont Rawbank assure la présidence du conseil d’administration en RDC.
« Cette table ronde répond aux engagements internationaux en matière de développement durable et de responsabilité sociétale des entreprises. Chez Rawbank, nous accordons une place prioritaire à la santé mentale, souvent négligée alors qu’elle conditionne la performance et l’équilibre de nos équipes », a dit Olivier Sambayi.
Il a ajouté que Rawbank met en œuvre plusieurs actions concrètes pour soutenir le bien-être de ses collaborateurs dont l’accompagnement psychologique, activités sportives, gestion des conflits, sensibilisation à la nutrition et à la prévention.
« La Rawbank joue sur l’équilibre et veille à un environnement de travail sain pour éviter les dépressions et autres troubles liés au stress professionnel », a-t-il précisé.
Les recommandations issues des échanges, fruit des réflexions conjointes des participants, dont Rawbank, portent notamment sur la mise en place de politiques publiques de prévention, la création de cellules de soutien psychologique dans les entreprises et la formation du personnel sur la gestion du stress et la santé mentale.
Ces propositions ont été rassemblées dans un document officiel remis au ministre de la Santé publique, de l’Hygiène et de la Prévoyance sociale, Dr Roger Kamba, qui a présidé la clôture des travaux.
En saluant cette initiative, le ministre a rappelé que la santé mentale demeure l’un des défis majeurs du système de santé congolais.
« Environ 30 % de la population congolaise souffre de troubles mentaux souvent non diagnostiqués. Il est temps d’agir, de sensibiliser et de prendre des décisions concrètes pour en faire une priorité nationale », a-t-il déclaré.
Selon les organisateurs, près d’un tiers des travailleurs dans le monde sont confrontés à un mal-être psychologique, et la situation en RDC reste alarmante, avec environ 20 millions de personnes atteintes de troubles mentaux. Dans un pays marqué par l’instabilité, la pauvreté et les conflits armés, les conséquences psychologiques sont considérables.
Kuzamba Mbuangu
 
 
          
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
