Attaque d'un camp de déplacés à Goma : l'Union Sacrée de la Nation demande à la CPI d'enclencher des poursuites contre les auteurs

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La Coordination de l'Union Sacrée de la Nation (USN) dénonce les attaques continues ciblant la population civile dans le quartier Mugunga, à Goma chef-lieu de la province du Nord-Kivu et causant la mort de plusieurs personnes parmi eux des enfants ainsi que de nombreux blessés. Dans un communiqué rendu public samedi 4 mai 2024, la famille politique du Président Félix Tshisekedi sollicite l'implication de la Cour Pénale Internationale afin de poursuivre les auteurs de ces actes qu'il qualifie des crimes de guerre et contre l'humanité.

« Nous condamnons cette offensive brutale de bombardement qui est l'œuvre de l'armée Rwandaise sous couvert du Mouvement terroriste M23 et requérons du Procureur près la Cour Pénale Internationale la diligence des poursuites contre les auteurs de ce crime grave contre les civils en violation du droit international humanitaire », lit-on dans le communiqué signé par Augustin Kabuya nom du Présidium de l'union sacrée de la nation.

La Coordination de l'Union Sacrée de la Nation demande à toute la population congolaise de demeurer solidaire avec "nos frères et sœurs de l'Est de notre pays particulièrement en cette période douloureuse"

« Elle appelle le peuple congolais à demeurer vigilant et uni autour de Son Excellence Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO, Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique, jusqu'à la victoire finale. Elle encourage nos forces de défense et de sécurité à garder le moral haut car elles défendent une cause juste et noble », ajoute le Présidium de l'union sacrée de la nation.

L'attaque a incité le président de la RDC, Félix Tshisekedi, à écourter son voyage en Europe et à rentrer chez lui. Des sources d’ACTUALITE.CD ont rapporté que Tshisekedi avait décidé de revenir suite à l'attaque du camp de déplacés ce vendredi 3 mai, près de Goma. Après trois jours passés à Paris, Tshisekedi était arrivé à Bruxelles et devait se rendre en Hongrie.

Durant son séjour en Europe, Tshisekedi a abordé la situation sécuritaire instable dans l'est de la RDC, cherchant le soutien d'Emmanuel Macron pour contrer les activités du M23 soutenues par le Rwanda. Macron a clairement déclaré : « Le Rwanda doit cesser son soutien au M23 et retirer ses troupes de l'est de la RDC. » Il a également évoqué la possibilité de sanctions ciblées contre le Rwanda.

Les violents affrontements ont opposé les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du M23 près de Sake, avec des obus tombant à Goma et atteignant le site des PDI près du Lac Vert. Les combats de vendredi ont perturbé la distribution de l'aide par Médecins Sans Frontières (MSF), qui a dû interrompre ses activités en raison de l'insécurité. MSF a condamné l'utilisation croissante de l'artillerie lourde à proximité immédiate des sites de déplacés autour de Goma, ce qui a des conséquences tragiques pour la population prise entre deux feux.

Clément MUAMBA