Félix Tshisekedi aux membres de l'USN : "Si nous sommes bien organisés, nous pouvons être redoutables et étouffer la concurrence démocratiquement et garder le pouvoir"

Félix Tshisekedi
Félix Tshisekedi, Président de la République

Le Président Félix Tshisekedi s’est entretenu vendredi 17 mai 2024 à la Cité de l’Union africaine avec 406 députés nationaux et une quarantaine de chefs de partis et regroupements politiques membres de l’Union sacrée de la nation (USN), constituant la majorité parlementaire à l’Assemblée nationale.

En plus de la crise née de la répartition des responsabilités au sein du bureau définitif de la chambre basse du parlement, la question relative à la conservation du pouvoir "le plus longtemps possible" a également été abordée au cours de cette rencontre. Réagissant à une préoccupation de l'assistance, Félix Tshisekedi a rappelé la nécessité de mettre déjà l’Union sacrée en position de combat pour la conservation du pouvoir.

"Pour l'Union sacrée, parce que vous avez soulevé cette question et je trouve que vous avez bien fait de le dire, il est question – et cela, je demande au Secrétaire Permanent (NDLR : André Mbata) de tout mettre en œuvre pour que dans les jours prochains, nous mettions l’Union sacrée dans le sens de combat. Cette machine doit être rodée maintenant et capable de travailler assez régulièrement parce que lorsque je parle de l'avenir du pays, je pense aussi à cette Union sacrée. Elle est composée de plusieurs partis politiques mais vous savez que nous pouvons faire de cette Union sacrée un grand rassemblement politique qui pourrait rester longtemps au pouvoir", a déclaré Félix Tshisekedi dans sa communication devant les membres de sa famille politique.

Et d'ajouter :

"Avec une vision qui est la même et avec beaucoup d'acteurs politiques qui sont représentatifs de toute notre nation, de toutes les ethnies, nous pouvons régler les choses de sorte que cette Union sacrée ait le pouvoir, qu'elle ait la confiance de nos compatriotes et qu'elle puisse demeurer longtemps pour asseoir une certaine vision de notre société et faire avancer le pays dans ce sens. Parce que l'une des choses qui nous a aussi retardés, ce sont toutes ces alternances qui se font et qui arrivent parfois brutalement, de manière inconclue, et qui emmènent évidemment des blocages et des crises, etc."

Le Président Félix Tshisekedi a invité les membres de sa famille politique à ne pas toujours privilégier leurs intérêts personnels. Pour Félix Tshisekedi, si l’Union sacrée est bien organisée, elle deviendra une force redoutable capable d'étouffer toute concurrence et de conserver le pouvoir de manière démocratique.

"Si nous sommes bien organisés, nous pouvons être redoutables, vraiment permanents, et étouffer la concurrence démocratiquement, évidemment sans contrainte, mais réussir grâce à la confiance que nous allons inspirer à nos compatriotes et aussi garder le pouvoir. Ne regardez pas seulement vos problèmes personnels, les problèmes de positionnement. Aujourd'hui, regardez l’Union sacrée comme une force qui s'inscrit dans la durée et qui va générer en son sein une entente qui fera que nous pourrons garder le pouvoir parce que nous aurons gardé la confiance de nos compatriotes. C'est pour cela que je tiens à ce que cette Union sacrée soit bien fignolée, bien rodée pour qu'elle puisse faire face aux problèmes du pays", a recommandé Félix Tshisekedi.

L'Union sacrée de la Nation est la méga plateforme qui a accompagné Félix Tshisekedi lors des dernières élections de décembre 2023. Cette plateforme politique est majoritaire à l'Assemblée nationale et dans toutes les Assemblées provinciales. Outre la haute autorité de référence qui est Félix Tshisekedi lui-même, l’Union sacrée est composée du Présidium et de la conférence des présidents des partis et regroupements politiques.

Pour décanter la tension suscitée par les élections du bureau définitif de l'Assemblée nationale, le Président Félix Tshisekedi a recommandé à l’Union sacrée de la nation (USN) de revoir sa liste des candidats à l’élection du bureau définitif de l’Assemblée nationale.

 

Clément MUAMBA