RDC : « Les réformes du code électoral souhaitées par tous ne peuvent être portées que par la mise en place d’une nouvelle équipe à la tête de la CENI » (Roger Bimwala)

Prof  Roger Bimwala

Dans son ouvrage intitulé « Vision du management électoral de la Commission Electorale Nationale Indépendante », le Professeur Roger Bimwala, membre actif de l’Armée du Salut Co-fondateur, recteur et membre du Conseil d’Administration de l’Université William BOOTH (UWB), présente sa vision sur la gouvernance électorale, bilan des actifs et passifs des différentes élections en République Démocratique du Congo depuis 2006.

Il s’est appuyé sur le rapport général du cycle électoral en cours, déposé à l’Assemblée nationale par le Bureau de la CENI ainsi que des différents rapports sur les dernières élections présidentielles, législatives nationales et provinciales du 30 décembre 2018.

Cette vision se nourrit des diverses recommandations et pistes de réflexions des chercheurs indépendants, de la Société Civile, des Confessions religieuses, des acteurs politiques et médiatiques, des partenaires nationaux et internationaux directement ou indirectement parties prenantes au processus électoral en République Démocratique du Congo et de son expérience électorale.

Ce document de politique générale trace le chemin d’un (nouveau) management des élections en République Démocratique du Congo à l’aune de la consolidation du processus démocratique entamé en 2006 et conclu, le 24 janvier 2019, par la première passation pacifique et civilisée du pouvoir entre un Président sortant et un Président entrant.

Le livre expose quelques pistes de la politique générale devant, à l’externe, matérialiser la vision et les relations à tisser entre la CENI et l’ensemble des parties prenantes au processus électoral et, à l’interne, guider avec clarté et lisibilité la manière dont le nouveau management de la CENI pourrait faire appliquer aussi bien les réformes que son programme de gouvernance électorale.

Aussi, cette vision de politique générale s’articule-t-elle autour de cinq piliers qui sont autant d’objectifs et d’axes stratégiques prioritaires à mettre en oeuvre et susceptibles de mesurer la performance des actions en perspective successivement des élections urbaines, municipales et locales à venir, de la révision du fichier électoral et des préparatifs suivis de la tenue des élections générales à partir de 2023.

En gros, le livre balise la voie de la réforme générale de la CENI suivant cinq piliers :

  • Gérer et professionnaliser le personnel de la CENI suite aux réformes internes à mettre en oeuvre
  • Créer les conditions de crédibilisation et de transparence aussi bien dans la gestion des fonds que dans la conduite de l’ensemble du processus électoral (réforme de loi électorale, audit organisationnel et financier)
  • Améliorer la participation élective des femmes, des jeunes et des personnes vulnérables
  • Poursuivre la transition technologique des élections et enfin, assurer la redevabilité vis-à-vis des parties prenantes. 

La présentation de chaque pilier est précédée de l’analyse du contexte général, d’une vision, d’une mission et des valeurs ainsi que de la description globale des objectifs stratégiques. Pour chaque axe d’intervention, le document circonscrit l’état des lieux, précise les objectifs et décrit les activités à mener avec leurs intrants ainsi que leurs acteurs.

Il veut vider le reliquat électoral en réalisant les 11 scrutins tels que prévus dans la loi électorale en mettant en perspective les élections urbaines, municipales et locales et celles de 2023. Enfin, il fait le point sur les pistes de réformes du Code électoral ainsi que de la CENI que l’Assemblée Nationale va bientôt entreprendre, pistes soulevées par les différentes parties prenantes au processus électoral en RD Congo. Selon l’auteur, la révision de cet arsenal juridique (réformes) ne peut atteindre ses objectifs que si elle est portée par une équipe dirigeante de la CENI, légitime, et expérimentée.