Le CLC menace de reprendre les actions de mobilisation en soutien à l’indépendance des magistrats

Ph/actualite.cd

Le Comité Laïc de Coordination  (CLC) déclare suivre avec inquiétude l’échange de courriers entre d’une part, le 
vice-premier ministre, ministre de la Justice et d’autre part, le Président 
de la Cour Constitutionnelle ainsi que le Procureur Général près la Cour 
de Cassation, au sujet notamment, des enquêtes judiciaires en cours dans le cadre du programme présidentiel des 100 jours.

"Ces échanges démontrent à suffisance qu’il y a des manœuvres tendant à orienter, au mépris de l’indépendance du pouvoir judiciaire, les actes de la magistrature en fonction d’une appréciation intéressée et partisane", dénonce le CLC dans un communiqué ce jeudi.

Pour le Comité Laïc de Coordination, "le fait, pour le ministre de la Justice, de donner son avis sans aucune réserve sur la possibilité ou non d’accorder la liberté provisoire à un justiciable, d’adresser des correspondances aux autorités judiciaires sur des enquêtes ouvertes, et de vouloir se comporter en membre du conseil supérieur de la magistrature pour des inspections inappropriées, constitue autant d’indices concordants, avant-coureurs d’une dérive flagrante qui violerait la loi fondamentale de la République."

Le CLC s'insurge donc contre toute ingérence politique dans les enquêtes en cours.

"Le CLC tient donc à dénoncer toute tendance insidieuse qui viserait à 
briser et à décourager les efforts de nos magistrats intègres, pour des intérêts partisans ou dans le but de protéger des partenaires politiques", s'insurge le CLC.

Le CLC lance par ailleurs,  "une sévère mise en garde contre quiconque, de quelque appartenance ou obédience politique que ce soit, qui briserait l’élan de la justice à mener ses investigations en toute indépendance."