Vital Kamerhe, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, a été placé sous mandat d’arrêt provisoire par le procureur général près la Cour d’appel de Kinshasa/Matete, Kisula Betika Yeye Adler ce mercredi 8 avril.
“Nous l’emmenons à Makala”, a lapidairement dit une source policière.
“Il n’y a pas de déclaration à faire. Nous avons constaté qu’il a été embarqué pour la prison de Makala”, a ajouté un cadre de l’UNC.
Il avait été invité au sujet d’une communication en rapport avec les travaux de 100 jours. Son audition débuté à 13 heures a duré au moins six heures.
À son arrivée comme au départ, il n’avait fait aucune déclaration.
Kamerhe avait accédé au bureau du procureur avec une poignée de ses collaborateurs dont son assistant et deux avocats. Les autres membres du collectif étaient restés dehors.
Un dispositif sécuritaire important a été déployé autour du cabinet du procureur. A l'escadron de la Police qui avait déjà l’avant-midi pris position aux alentours du parquet, un renfort a été dépêché l’après-midi sur place.
L’audition de Kamerhe a été également marquée par les gaz lacrymogènes tirés par la Police pour disperser les militants de l’UNC et autres supporteurs du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi.
La Police justifie son intervention par le non respect des mesures de distanciation sociale par les centaines de personnes qui s’étaient massées le long de l’avenue.
La veille, l'UNC affirmait soutenir l'Etat de droit prôné par le Chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi. « Sa présentation devant le procureur ce mercredi s'inscrit donc dans ce cadre », explique son parti.
Plus tôt dans la journée, Félix Tshisekedi avait reçu quelques cadres de l’UNC.
A la première invitation, Kamerhe ne s’était pas présenté. Le document brandi, dit son conseil, était truffé d’erreurs matérielles.
Félix Tshisekedi, avait lancé le 2 mars 2019 le Programme d'urgence de 100 premiers jours de son mandat. Dans ces programmes, plusieurs projets d'infrastructures étaient retenus notamment la construction des sauts-de-mouton, des écoles et même des logements sociaux. Suite au retard des travaux dans la réalisation de ces travaux, le Chef de l'État avait demandé l'ouverture d'une enquête judiciaire sur l'affection des financements débloqués par le Trésor public. Plusieurs chefs d'entreprises ont été entendus dans ce dossiers dont certains sont toujours en détention.
Ivan Kasongo