Élection du président de l'Assemblée nationale : "tous ceux que j'ai reçus, ils m'ont dit qu'ils ne vont pas prêter le flanc à nos adversaires et vont se conformer à la décision de l'Union Sacrée" (André Mbata)

André Mbata
André Mbata

L’Union sacrée de la Nation (USN), plateforme politique majoritaire à l’Assemblée nationale, a désigné Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, député élu de Walungu (Sud-Kivu), comme candidat unique de la majorité parlementaire pour briguer la présidence de la Chambre basse du Parlement.

L’annonce a été faite ce mercredi 29 octobre 2025 par André Mbata, secrétaire permanent et porte-parole de l’Union sacrée. Selon lui, à l’issue des consultations internes, les onze autres prétendants initialement en lice ont accepté de se désister pour soutenir la candidature de l’ancien ministre du Budget, choisi pour succéder à Vital Kamerhe, démissionnaire.

« Après consultations, tous les candidats ont accepté de se conformer à la décision de l’Union sacrée. Ils ont reconnu la nécessité de préserver la cohésion au sein de la famille politique du chef de l’État », a déclaré André Mbata devant la presse.

Le secrétaire permanent a insisté sur la discipline interne qui prévaut au sein de la plateforme présidentielle, estimant que toute tentative d’opposition à ce choix serait contraire aux engagements pris.

« Je ne vois pas qui va s’y opposer. Tous m’ont assuré qu’ils se conformeront à la décision. Nous ne voulons pas prêter le flanc à la division. Ceux qui ont été reçus ont affirmé leur loyauté à l’Union sacrée et à la vision du président Félix Tshisekedi », a-t-il affirmé.

La désignation d’Aimé Boji marque une nouvelle étape dans le processus de succession à la tête de l’Assemblée nationale. André Mbata a précisé que la candidature sera officiellement déposée au bureau de la Chambre dès la publication du calendrier électoral interne.

« À partir de maintenant, Aimé Boji est le candidat officiel de l’Union sacrée pour la présidence de l’Assemblée nationale. Il ne s’agit pas d’une ambition personnelle, mais d’un choix collectif. Tous les candidats que j’ai reçus ont signé un acte d’engagement et de loyauté envers la majorité », a-t-il indiqué, tout en appelant à l’unité.

Interrogé sur la position de Christophe Mboso, ancien président de l’Assemblée nationale et membre influent de la majorité, André Mbata a assuré que ce dernier ne sera pas candidat et soutient la décision collective.

« J’ai parlé avec lui. Christophe Mboso se porte bien et reste fidèle à la vision du chef de l’État. Il ne postule pas. Il va accompagner le candidat désigné par l’Union sacrée. Tous les ténors de la plateforme, dont Vital Kamerhe, Sama Lukonde et Modeste Bahati, sont unis comme un seul homme », a-t-il précisé.

Cette désignation intervient alors que la session budgétaire de septembre tourne au ralenti, en raison notamment des ajustements politiques au sein de la majorité. L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale devrait avoir lieu dans les prochains jours.

Le poste de rapporteur adjoint, resté vacant, reviendra quant à lui à l’opposition parlementaire, conformément aux équilibres institutionnels.

La succession de Vital Kamerhe à la tête de la Chambre basse s’annonce ainsi comme une nouvelle étape dans la recomposition interne de l’Union sacrée, à l’approche de l’examen du budget national et des grandes réformes parlementaires attendues.

Clément MUAMBA