Suspension du PPRD, ATD, Piste, LGD et AAP : Delly Sessanga dénonce une « stratégie d’intimidation et de musèlement de l’opposition »

Delly Sesanga
Delly Sesanga, Président national du parti Envol.

L’opposant Delly Sessanga a dénoncé les « mesures arbitraires » du gouvernement congolais ayant conduit à la suspension des activités de plusieurs partis politiques d’opposition, dont le PPRD de Joseph Kabila, le LGD de Matata Ponyo, Piste de Seth Kikuni, l’ATD de José Makila et l’AAD de Théophile Mbemba.

Ces formations sont sanctionnées pour leur participation au conclave de Nairobi autour de l’ancien président de la République, condamné à la peine de mort pour participation à un mouvement insurrectionnel.

Dans un communiqué consulté vendredi par ACTUALITE.CD, le président de l’Envol dénonce « une atteinte grave au pluralisme politique, une violation de la Constitution et de la loi sur les partis politiques ». Il appelle les institutions à exiger la levée immédiate de ces « mesures arbitraires ».

« J'en appelle aux institutions de la République, garantes de la Constitution, pour qu'elles exigent la levée immédiate de ces mesures arbitraires », écrit-il.

Delly Sessanga rappelle que la Constitution du 18 février 2006, en ses articles 22 et 23, garantit la liberté d’association et la participation à la vie politique. Il souligne que la loi du 15 mars 2004 n’autorise la suspension d’un parti que dans des cas précis et qu’« une simple participation à une réunion, sans preuve d’activités militaires avérées, ne saurait constituer un motif légal de suspension ».

L’ancien député national fustige « une stratégie d’intimidation et de musèlement de l’opposition », y voyant « une logique de confiscation du débat public à un moment où la nation a besoin de dialogue, de cohésion et de vérité pour faire face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux ».

De son côté, le PPRD a dénoncé lundi un « acharnement » et un « harcèlement », tout en assurant poursuivre ses activités « dans le strict respect des lois de la République ».

« Le reste, c’est de la provocation, liée aux échecs d’une mauvaise gestion et à leur incompétence notoire », a déclaré Emmanuel Ramazani Shadari, secrétaire permanent du parti de Joseph Kabila.

Samyr Lukombo