Caricature Kash/ACTUALITE.CD
L’Union sacrée de la Nation (USN), principale plateforme politique majoritaire à l’Assemblée nationale, a désigné Aimé Boji Sangara Bamanyirwe, député élu de Walungu (Sud-Kivu) et ancien ministre d’État, comme candidat unique à la présidence de la Chambre basse du Parlement. L’annonce a été faite par André Mbata, secrétaire permanent de l’USN, à l’issue des consultations internes menées auprès des différentes composantes de la majorité présidentielle.
Selon André Mbata, cette désignation résulte d’un consensus autour de la vision du président Félix Tshisekedi, autorité morale de la plateforme. Les onze autres prétendants ont accepté de se retirer pour soutenir la candidature de Boji, dans un souci de cohésion et de discipline politique. Le secrétaire permanent a souligné que tous les membres consultés ont signé un acte d’engagement à respecter la décision du regroupement, rejetant toute idée de division ou de candidature parallèle.
Cependant, cette désignation n’a pas fait l’unanimité. La réintégration d’Aimé Boji à l’Assemblée nationale en vue de briguer la présidence a suscité des réserves au sein de la majorité. Certains députés, dont Willy Mishiki Buhini, ont dénoncé une procédure jugée irrégulière et une volonté d’“imposer” le candidat de Walungu à la tête de l’institution. Ils appellent à un vote libre et transparent, estimant que la démarche actuelle viole le règlement intérieur de la Chambre.
De son côté, Aimé Boji se dit prêt à assumer ses responsabilités et à mettre son expérience parlementaire et gouvernementale au service du pays. « J’ai siégé ici pendant plus de 13 ans et j’apporte une expérience de l’exécutif », a-t-il déclaré. L’élection du nouveau président de l’Assemblée nationale devrait intervenir dans les prochains jours, alors que la session budgétaire de septembre se poursuit difficilement, retardant l’examen de plusieurs dossiers essentiels pour la vie nationale.
