Pont Kwango
Au total, 670 Congolais ont été refoulés d’Angola depuis le 23 octobre. Ils proviennent notamment des provinces de Malanje et de Lunda-Nord. Dans la province du Kwango, ils sont entrés par les frontières de Shakufua à Kahemba et de Kawungula à Kasongolunda.
Parmi eux, on compte des femmes et des enfants. Des organisations humanitaires locales, dont l’ECVM et Prodelma, déplorent des cas de viols et de fouilles commis sur les refoulés par des hommes en uniforme du pays voisin.
Le vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango invite le gouvernement à revoir ses relations diplomatiques avec l’Angola. Symphorien Kwengo parle d’une situation humanitaire critique des refoulés, sans moyens de subsistance.
« Il y en a qui ont été dépouillés de tous leurs biens. Il y a aussi ceux qui sont malades et hospitalisés. Que le Gouvernement améliore ses rapports diplomatiques avec son voisin l’Angola, que nous avons toujours considéré comme un pays frère. Nous nous étonnons de voir qu’à tout moment, il y a des vagues de refoulés qui proviennent d’Angola. Que le Gouvernement de la République, avec le concours des ONG humanitaires, organise une assistance urgente et holistique », a déclaré Symphorien Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango.
En octobre 2024, près de 300 Congolais ont été refoulés de l’Angola. D’après les enquêtes menées par les services de sécurité sur place, il ne s’agissait pas d’un refoulement étatique. L’administrateur du territoire avait rapporté que ces personnes auraient été rapatriées de force après être entrées illégalement dans la concession d’un entrepreneur du secteur du diamant. La police les aurait expulsées hors du territoire de la province de Lunda-Nord (Angola) vers la RDC, sur réquisition de cet entrepreneur.
Jonathan Mesa
